Les matelas ne sont pas une mince affaire : ils sont, évidemment, de bonnes dimensions, leur prix est élevé et nous passons une grande partie de notre vie à dormir - ou à ne pas dormir - dessus. De plus, si vous êtes atteint d’arthrite, le choix d’un matelas est d’autant plus important que vous en voulez un qui offre un sommeil réparateur et un soutien adéquat. Le choix d’un matelas est très personnel, mais voici quelques principes de base à garder à l’esprit (ainsi que quelques confidences sur l’oreiller!).
Trouver la bonne combinaison
« Le matelas doit être rembourré afin de ne pas être dur comme la pierre. Mais il doit être suffisamment ferme pour offrir un soutien adéquat et maintenir l’alignement du corps », explique Ilene Cohen Ackerman, ergothérapeute à la Société de l’arthrite. « Vos hanches et votre fessier sont les parties les plus lourdes de votre corps, vous ne voulez donc pas qu’elles s’enfoncent dans le matelas. Un matelas très ferme sera probablement inconfortable, particulièrement si vous souffrez de raideur et de douleur dans les articulations, dit-elle. Votre mission consiste donc à trouver un matelas qui allie la meilleure combinaison de rembourrage et de soutien ».
Travailler votre alignement
Cohen Ackerman suggère de commencer par corriger votre posture en position debout, afin de savoir ce que vous ressentez. Tenez-vous bien droit, vos épaules alignées avec vos hanches et celles-ci avec vos pieds. Votre ventre et votre menton doivent être légèrement rentrés et vos pieds doivent être écartés de la largeur de vos hanches. « En gros, votre tête, vos épaules, votre colonne vertébrale et vos hanches forment une ligne droite qui passe par le milieu de votre corps. » Lorsque vous vous allongez sur le côté, sur votre matelas, vous voulez conserver cette même ligne droite, sans que votre tête soit inclinée vers le haut ou le bas, ou que vos hanches s’enfoncent. Puisqu’il est difficile de visualiser votre propre posture, demandez à quelqu’un de vérifier si votre alignement est bon lorsque vous êtes allongé sur un matelas, ou demandez-lui de prendre une photo pour que vous puissiez le vérifier vous-même.
Si vous dormez sur le dos, le principal problème sera le soutien de votre nuque. « L’oreiller ne doit pas être trop haut, sinon votre tête sera projetée vers l’avant. S’il est trop bas, vous vous retrouvez la tête en arrière. La courbe naturelle du cou doit être soutenue par l’oreiller. » Désolé, pour ceux qui dorment sur le ventre : il ne s’agit pas d’une position de sommeil recommandée. « Cette dernière met beaucoup de stress sur votre cou et place votre colonne vertébrale dans une sorte d’extension », explique Cohen Ackerman.
Choisir vos oreillers
Les oreillers peuvent être fermes, mous ou entre les deux, mais l’essentiel est qu’ils soutiennent la courbe naturelle de votre cou, et ce, peu importe la position dans laquelle vous dormez. Certaines personnes aiment utiliser un oreiller cervical, qui est souvent en mousse avec un creux ou une courbe pour accommoder la tête et le cou. Un oreiller cervical en forme de « U » peut être utile pour les personnes qui dorment sur le dos, afin d’éviter que la tête ne se déplace d’un côté si c’est inconfortable. « Pensez également à mettre un oreiller entre vos genoux, ajoute Cohen Ackerman, pour soutenir votre alignement et prévenir les douleurs aux hanches ou au dos. » Un oreiller en mousse plus ferme ayant la forme d’un cœur de pomme, offert dans certains magasins de produits de santé, peut faire l’affaire si vous trouvez qu’un oreiller ordinaire se déplace pendant votre sommeil. Si vous souffrez de douleurs à l’épaule, un oreiller soutenant votre bras peut être utile, ou un oreiller placé derrière votre épaule pour la soutenir lorsque vous dormez sur le dos. « Les longs oreillers de corps sont une autre option prisée, dit-elle. Certaines personnes trouvent qu’ils aident vraiment parce qu’ils peuvent y enrouler leur bras et placer la partie inférieure entre leurs genoux. »
Réduire les mouvements
Si vous partagez un lit avec quelqu’un, le « transfert de mouvement » est ce qui se produit lorsque l’autre personne est un dormeur actif ou agité et que le mouvement du matelas qui en résulte vous bouscule, ce qui peut causer des douleurs ou perturber votre sommeil. Si c’est un problème, recherchez un matelas conçu pour minimiser le transfert de mouvement grâce à des ressorts individuels ensachés ou à de la mousse à mémoire de forme. Il est également possible de combiner deux matelas extra-longs pour lit une place et ainsi obtenir un très grand lit deux places « king size » sans mouvement.
Tenir compte de tous les angles
Certaines personnes atteintes d’arthrite apprécient un lit doté d’un matelas réglable, où elles peuvent relever et abaisser la tête ou le pied du lit pour dormir ou faciliter l’entrée et la sortie du lit.
Vérifier la politique du détaillant
Comme seul l’essai d’un matelas vous permet de savoir s’il vous convient, envisagez de faire affaire avec un détaillant qui offre une période d’essai et une politique de retour ou d’échange souple. Lorsque vous trouvez un matelas et des oreillers qui vous plaisent, investissez dans des housses appropriées pour les envelopper, afin les rendre plus faciles à nettoyer et à rafraîchir et de limiter la présence d’acariens.
« Quand vient le temps de choisir un matelas, tout est question de préférences personnelles, explique Cohen Ackerman. Il n’y a pas de recette miracle. Il s’agit de trouver ce qui est confortable, tout en connaissant les principes de ce qu’il faut rechercher. » De plus, le meilleur matelas du monde ne vous sera d’aucune utilité si vous ne mettez pas en pratique les Dix conseils pour mieux dormir la nuit. Décompresser, suivre un horaire, choisir judicieusement ses aliments et ses boissons et faire de l’exercice sont des éléments qui contribueront à la qualité de votre sommeil. N’oubliez pas de consulter notre guide en ligne Surmonter la fatigue.