La douleur est un symptôme courant de l’arthrite. Il s’agit en fait de la principale préoccupation de la majorité des personnes atteintes d’arthrite. Il vous arrive peut-être d’avoir l’impression que vous ne pouvez rien faire contre la douleur, et cela peut mener à un sentiment d’impuissance. La douleur est un phénomène complexe. C’est pourquoi une solution peut fonctionner pour une personne et non pour une autre. De plus, la douleur chronique ou persistante peut exiger une combinaison de stratégies pour fournir un soulagement maximal. Les médicaments n’ont qu’un rôle limité à jouer dans une stratégie globale qui vous aidera à réduire la douleur. Le présent outil vous aidera à en apprendre davantage sur les différentes options de gestion de la douleur non médicamenteuses pour les personnes atteintes d’arthrite et sur ce que la recherche révèle sur leur efficacité.

L’éducation du patient est fortement recommandée comme stratégie de gestion de la douleur pour tous types d’arthrite. L’éducation du patient favorise des changements positifs quant aux connaissances, aux comportements en matière de santé et aux croyances au sujet de la douleur. L’acquisition de nouvelles compétences et de nouvelles stratégies pour gérer l’arthrite peut vous aider à réaliser vos activités quotidiennes, à mieux communiquer avec les professionnels de la santé et vous donner le sentiment de mieux maîtriser votre maladie. Cela peut vous aider à gagner en confiance et en auto-efficacité, qui a son tour facilitera la prise en charge de votre santé. L’éducation du patient est entièrement personnalisée, ce qui en fait une approche unique de gestion de la douleur. C’est à vous de décider quand et comment vous allez explorer des facteurs autres que les causes et les conséquences immédiates de votre arthrite, tels que le rôle d’un bon sommeil, d’une saine alimentation, et plus encore.

Les techniques d’éducation du patient consistent entre autres à :

  • Visiter la section Soutien et éducation du site Web de la Société de l’arthrite. Vous y trouverez de l’information détaillée pour mieux cheminer avec l’arthrite, y compris des modules en ligne sur l’exercice, la santé mentale, la fatigue et la gestion de la douleur chronique.
  • Appeler la Ligne d’information de la Société de l’arthrite au 1.800.321.1433. Les membres de notre personnel et nos bénévoles bien informés vous aideront à trouver les réponses dont vous avez besoin, selon l’endroit où vous vivez.
  • Participer à un atelier éducatif en autogestion qui vous aidera à acquérir les compétences nécessaires pour gérer votre arthrite et prendre de bonnes décisions au sujet de votre santé.
  • Rencontrer d’autres membres de la communauté de l’arthrite. Afin d’alléger le fardeau de la douleur, vous pouvez partager vos expériences, des mécanismes d’adaptation et des trucs et astuces personnels avec d’autres personnes.
  • Parler à votre médecin si vous avez des douleurs articulaires et d’autres symptômes d’arthrite. Il est important d’obtenir un diagnostic exact dès que possible afin que vous puissiez commencer un traitement pour minimiser les symptômes et prévenir l’aggravation de la maladie.

L’activité physique régulière peut aider à soulager les symptômes de l’arthrite, à réduire la douleur et à améliorer votre santé générale. L’exercice peut également renforcer vos muscles, ce qui est essentiel pour le support de vos articulations. Le manque d’exercice peut affaiblir les muscles de soutien, ce qui exercera davantage de pression sur les articulations. Restez aussi actif que le permet votre santé et modifiez votre niveau d’activité en fonction de vos symptômes d’arthrite. Peu d’activité physique est préférable à pas du tout. Pratiquer une activité physique régulièrement et correctement ne devrait pas endommager vos articulations. En cas d’incertitude, consultez votre fournisseur de soins de santé pour recevoir des conseils.

Quels types d’exercices sont recommandés?

  • Exercices neuromusculaires. Ces exercices renforcent le relai et le temps de réponse entre votre cerveau et vos muscles. Ils augmentent la force des muscles ainsi que l’équilibre et l’agilité. Ils devraient être prescrits et bien suivis de façon à mettre en jeu les bons circuits nerveux lors des mouvements. Sinon, les personnes pratiquant ces exercices risquent de ne pas travailler les bons muscles ou même de nuire à leur contrôle neuromusculaire.
  • Exercices d’amplitude (exercices d’étirement). Les exercices qui font bouger vos articulations peuvent réduire la douleur et la raideur. Pour obtenir de meilleurs résultats, ils doivent être pratiqués tous les jours.
  • Exercices de renforcement. Ce sont des exercices qui maintiennent ou augmentent le tonus musculaire et protègent les articulations. Ces exercices contre résistance comprennent des mouvements d’entraînement musculaire exécutés avec un ensemble d’haltères, votre poids corporel, dans bandes élastiques ou des appareils. Faites des exercices de renforcement de trois à quatre fois par semaine.
  • Exercices d’endurance. Ce sont des exercices qui contribuent à renforcer le cœur, à vous donner de l’énergie, à contrôler votre poids et à améliorer votre santé en général. Ils comprennent des activités comme la marche, la natation et le vélo. Ils sont également appelés exercices cardiovasculaires ou aérobiques. Ces types d’exercices devraient être pratiqués la plupart des jours de la semaine.
  • Exercices à faible impact. Les activités comme le tai-chi et le yoga combinent des exercices de renforcement musculaire tout en ayant un faible impact sur les articulations. Ils peuvent également développer la pleine conscience, la méditation et la relaxation.

L’objectif proposé pour l’activité physique régulière, sans dépasser le seuil de ce qu’on peut tolérer, est d’au moins 150 minutes d’exercice aérobique modérée à vigoureuse par semaine, en cumulant des périodes de 10 minutes ou plus. Peu d’exercice est préférable à pas du tout pour ceux qui ne peuvent pas atteindre l’objectif proposé. Prévoyez une heure d’activité physique légère comme la marche, faire le lit ou préparer à manger. Les exercices ne doivent pas causer de douleur ni l’augmenter. Pour des exercices qui vous sont appropriés, consultez votre physiothérapeute et les autres membres de votre équipe soignante.

Le repos peut également jouer un rôle dans la gestion de la douleur. Être à l’écoute de votre corps et vous reposer au besoin pourrait aider à réduire les risques qu’une poussée (apparition rapide de symptômes plus graves qu’à la normale) vous empêche de dormir pendant de longues périodes. Il est peut-être temps de prendre une pause lorsque vous remarquez de la douleur, de l’enflure ou une augmentation de chaleur autour de l’articulation touchée. Normalement, diviser une tâche en plusieurs parties et prendre de courtes pauses fonctionne bien.

Il est important de trouver un équilibre entre les périodes d’activités et de repos. Trop de repos peut causer de la raideur et de la douleur aux articulations ainsi que l’affaiblissement des muscles. Tout comme ce qui se produit durant la nuit, le repos peut causer de la raideur aux articulations jusqu’à ce qu’elles soient bougées doucement. Pour en apprendre davantage sur la quantité de repos qui vous convient, consultez votre professionnel de la santé.

Consultez le magazine en ligne de gestion du mode de vie Rayonnez de la Société de l’arthrite pour des conseils pour mieux dormir la nuit.

Maintenir un poids santé est fortement recommandé aux personnes atteintes d’arthrose du genou et de la hanche. Pour les personnes en surpoids, perdre aussi peu que dix livres réduit considérablement la pression sur les articulations portantes. Réduire la pression sur ces articulations peut prévenir une charge articulaire anormale qui peut conduire à une douleur accrue. La douleur peut limiter la pratique d’activités physiques et entraîner une perte de masse musculaire, ce qui contribue à une charge articulaire anormale. Les stratégies pratiques et personnelles de gestion du poids comprennent :

  • L’autosurveillance régulière. Le suivi mensuel de votre poids et la participation à des réunions de soutien pour évaluer votre progrès sont de bons moyens à adopter pour maintenir un poids santé.
  • Comprendre comment la relation entre l’apport alimentaire et l’exercice affecte la gestion du poids. Vous trouverez de l’information sur des exercices sécuritaires et amusants ainsi que les bienfaits de bien manger fondés sur la science sur notre page Soutien et Éducation. Pour des idées de recettes publiées régulièrement, visitez notre magazine en ligne de gestion du mode de vie, Rayonnez. De plus, vous trouverez sur le site Web de Santé Canada, de l’information sur le nouveau Guide alimentaire canadien accompagné de suggestions liées aux différentes étapes de la vie.
  • Maintenir une bonne santé mentale. Reconnaissez les facteurs qui provoquent les comportements alimentaires malsains en vue de développer des stratégies d’adaptation alternatives. Notre ressource en ligne sur la santé mentale peut vous aider à prendre en charge votre bien-être mental.

Perdre du poids pour gérer la douleur arthritique n’est pas aussi efficace pour les personnes atteintes d’arthrite inflammatoire.

La pleine conscience, la méditation et la relaxation sont suggérées à titre conditionnel pour la gestion de la douleur arthritique. Selon des données de recherche, la méditation de pleine conscience (MPC) est une intervention de soins de santé comportementale qui favorise le bien-être holistique et la santé en général. Il s’agit d’une intervention fondée sur des données probantes qui reconnaît le lien entre l’esprit et le corps et la façon dont ce lien est important face au stress, à la douleur et à la maladie.

La recherche nous a permis de mieux comprendre les façons dont nous pensons et nous comportons et leur lien sur la façon dont nous gérons la maladie. La MPC ne remplace pas, mais complète le traitement médical et est une bonne pratique, qu’on soit en bonne santé ou pas.

Des preuves anecdotiques suggèrent que ces stratégies peuvent aider à gérer la douleur en vous aidant à reconnaître les émotions et réactions négatives et en les remodelant pour adopter un état d’esprit plus positif. La pleine conscience, la méditation et la relaxation ne peuvent pas éliminer la douleur, mais peuvent vous aider à l’aborder et à le gérer de façon plus saine. Puisque les muscles tendus amplifient la douleur articulaire, les détendre peut la réduire. Avoir recours à des services de counseling peut vous aider à mettre au point des stratégies d’adaptation, des stratégies de résolutions de problèmes et de définition d’objectifs ainsi que développer des capacités de raisonnement positif qui peuvent vous aider à gérer votre douleur.

Il existe également des activités physiques qui intègrent la pleine conscience, la méditation et la relaxation. Quelques exemples de MPC informels comprennent s’asseoir tranquillement et prendre conscience de sa respiration, marcher et être conscient de tous ses sens, et être en contact avec la nature (observer des oiseaux, par exemple). Pratiqué de façon régulière et sous la supervision d’un instructeur certifié, le yoga peut aussi améliorer la santé générale et augmenter le niveau d’énergie. Pratiquer des exercices de respiration ou écrire dans un journal peut également vous aider à relaxer pendant les poussées et à gérer votre douleur.

Pour plus d’informations, consultez notre magazine en ligne Flourish, qui propose des articles sur la pleine conscience et la méditation.

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est une forme pratique de psychothérapie à court terme qui aide les gens à acquérir une meilleure compréhension des effets qu’ont leurs pensées et leurs comportements sur les problèmes de la vie quotidienne.

La TCC est recommandée à titre conditionnel pour le traitement de l’arthrose et de l’arthrite inflammatoire. L’utilisation de la TCC pour gérer des cas de douleur chronique est soutenue par la recherche. Lors d’études consacrées à la TCC et autres incapacités, on a observé un soulagement de la douleur, de la fatigue, une amélioration de qualité de vie sur le plan de la santé, de l’humeur, et de la capacité fonctionnelle. La TCC peut aider les personnes atteintes d’arthrite à adopter des tactiques pour faire face aux poussées soudaines et à ajuster leurs schémas de pensées négatives ou problématiques, pour apporter un certain soulagement. La TCC se limite habituellement à 6 à 20 séances et est axée sur des objectifs.

Pour en apprendre davantage sur la thérapie cognitivo-comportementale, consultez notre ressource Comprendre le domaine des soins de santé mentale. De plus, consultez notre module sur la santé mentale pour des ressources et des stratégies qui vous aideront à prendre soin de votre esprit et de votre corps.

Écrire dans un journal de la douleur est une forme de pleine conscience, de méditation et de relaxation. Il suffit d’écrire (ou de faire une esquisse) de vos émotions et de créer de « l’espace » pour vous-même en dehors de ces émotions chaque fois que vous éprouvez des douleurs importantes. Écrire vos pensées peut mener à la prise de conscience de votre source d’anxiété et de frustration. Vous pourrez choisir de réagir différemment face à un facteur de stress. Vous pouvez réexaminer ces pensées plus tard, soit seul ou avec l’aide d’un thérapeute.

L’écriture thérapeutique peut également être une excellente façon de faire le suivi de vos symptômes d’arthrite. Pensez à télécharger une application de suivi de symptômes comme autre méthode de suivi de douleur. Vous pouvez également télécharger des fichiers PDF comme le Journal quotidien des symptômes et le Journal de l’alimentation et de l’humeur se trouvant sur notre page de Ressources.

La thérapie thermique est suggérée à titre conditionnel pour la gestion de la douleur arthritique. En général, l’utilisation des sources de chaleur modérée contribue à détendre les muscles et à stimuler la circulation pour ainsi diminuer la douleur. La thérapie par le froid a recours à des températures plus basses pour réduire l’inflammation et l’enflure lors d’une poussée accompagnée d’articulations chaudes et enflées. Avant de choisir un traitement par la chaleur ou le froid, assurez-vous que votre sensation cutanée est intacte pour ne pas vous brûler. Si vous avez des lésions cutanées visibles, consultez un professionnel de la santé avant d’appliquer la chaleur ou le froid. Protégez toujours votre peau en la recouvrant d’une serviette ou autre couche de protection sur laquelle vous appliquerez la compresse chaude ou froide. Après l’utilisation de la chaleur ou du froid, bougez l’articulation arthritique lentement pour réduire la raideur.

Sous forme de sacs remplis de grains allant au micro-ondes ou de serviettes chaudes, une douce chaleur est habituellement appliquée pendant 10-20 minutes une ou deux fois par jour. Le froid est quant à lui généralement appliqué pendant 10 minutes une ou deux fois par jour à l’aide de sachets réfrigérants gelés, de glace, de légumes congelés ou de serviettes humides froides.

Les bains d’eau chaude sont efficaces pour gérer la douleur chez certaines personnes atteintes d’arthrite. Bien que les sels d’Epsom dissous dans l’eau chaude dégagent le magnésium et le sulfate, ingrédients essentiels des bains minéraux, il existe des rapports divergents concernant leur efficacité face à la gestion de l’arthrite. Certaines études démontrent que les bains minéraux peuvent avoir un effet anti-inflammatoire, car ils augmentent le nombre de certaines cellules qui contrôlent l’inflammation et ils améliorent la circulation et la respiration. D’autres études ont démontré que ces minéraux ne peuvent pas être facilement absorbés par la peau.

Les personnes atteintes de la maladie de Raynaud doivent être prudentes face à la thérapie par le froid. Les températures froides et soudaines et le stress émotionnel peuvent leur causer une sensation de froid, d’engourdissement ou de douleur ainsi qu’une pâleur au niveau des doigts et des orteils.

La Société de l’arthrite fournit des PDF imprimables pour vous permettre d’en apprendre davantage sur la thérapie par la chaleur et la thérapie par le froid.

La prise en charge par physiothérapie consiste en un programme personnalisé prescrit par votre physiothérapeute, conçu pour accroître la force, la souplesse, l’amplitude de mouvement et la tolérance à l’exercice. L’exercice est une partie importante de la gestion de la douleur et votre physiothérapeute travaillera avec vous pour trouver des exercices que vous aimez afin de vous garder motivé. La prise en charge par physiothérapie comprend des stratégies thérapeutiques pour aider à soulager votre douleur, notamment :

  • Des programmes d’exercices thérapeutiques personnalisés.
  • Des conseils précis pour augmenter votre niveau d’activité physique et éviter les blessures liées à l’exercice.
  • Une formation sur les techniques de soulagement de la douleur (les compresses chaudes et froides, le massage ou le ruban thérapeutique).
  • Fournir des appareils fonctionnels comme les marchettes et les cannes et montrer comment bien les utiliser.
  • Des suggestions de modifications à apporter à votre environnement pour aider à soulager la douleur et améliorer les fonctions (chaises ergonomiques, tapis rembourrés).

L’arthrite peut souvent causer des changements dans l’équilibre et la démarche. En conséquence, d’autres articulations et muscles devront compenser ces changements, ce qui causera des problèmes ailleurs dans le corps. Par exemple, boiter peut exercer un stress supplémentaire sur les muscles du dos, de la hanche et du genou. Au-delà de l’augmentation de la douleur, les changements d’équilibre et de démarche peuvent mener à des risques plus élevés de chutes et de fractures.

Les physiothérapeutes vont évaluer votre démarche et ils vont déterminer la meilleure façon de gérer les problèmes que vous éprouvez. Ils peuvent suggérer certains exercices pour améliorer votre équilibre, ainsi que la force de vos membres inférieurs et de votre tronc. Si nécessaire, ils peuvent vous expliquer comment utiliser un soutien externe, tel qu’une canne ou un déambulateur.

Les exercices pour améliorer l’équilibre et la démarche sont recommandés à titre conditionnel aux personnes atteintes d’arthrose. Ils s’avèrent particulièrement utiles pour la gestion de la douleur des personnes atteintes d’arthrose de la hanche, du genou, de la cheville ou du pied. De nombreuses études n’ont pas été assez vastes pour déterminer les conséquences à long terme des problèmes d’équilibre ou de démarche. Cependant, certaines données montrent que renforcer l’équilibre et la démarche procure de multiples avantages. En plus d’éviter les blessures, vous pouvez également vous sentir plus en confiance lorsque vous marchez et améliorer votre posture.

Pour vous aider à maintenir votre équilibre et vos pieds bien ancrés au sol, consultez l’article de la Société de l’arthrite sur comment choisir le bon type de chaussures.

La stimulation électrique parfois appelée la neurostimulation transcutanée (TENS) est une thérapie qui utilise des courants à faible tension électrique pour offrir un soulagement de la douleur. L’appareil TENS est une machine alimentée par une batterie qui envoie des impulsions électriques à travers des électrodes placées sur la surface de votre peau. Les électrodes sont placées sur ou près des nerfs liés à des zones douloureuses ou sur des zones gâchettes.

Deux théories sur la façon dont la TENS peut soulager la douleur existent. La première théorie stipule que le courant électrique bloque la transmission des signaux de douleur, ce qui modifie la façon dont vous percevez la douleur. La seconde théorie prédit que la stimulation nerveuse augmente le niveau d’endorphines, ce qui peut bloquer votre perception de la douleur. Le TENS est une méthode non invasive de soulagement de la douleur. Il peut être utilisé seul ou en combinaison avec d’autres approches de gestion de la douleur. Certaines études démontrent que le TENS peut aider les personnes atteintes d’arthrose. Cependant, on n’a pas encore clairement établi son efficacité. Par conséquent, on suggère aux personnes atteintes d’arthrose de faire preuve de prudence et de consulter un professionnel de la santé formé en TENS.

N’AYEZ PAS recours à la thérapie par stimulation électrique si l’un de ces cas vous concerne :

  • Dispositif implantable (défibrillateur, neurostimulateur, stimulateur de croissance osseuse, tensiomètre qui demeure en tout temps sur vous). Le TENS pourrait causer un mauvais fonctionnement de ces appareils.
  • Grossesse. Ne pas appliquer les électrodes de l’appareil TENS à l’abdomen, à la région pelvienne, au bas du dos ou aux points d’acupuncture du genou, de la main ou de la cheville.
  • Cancer. Ne pas appliquer les électrodes sur les zones du corps touchées ou soupçonnées d’être touchées par le cancer. N’ayez pas recours au TENS si vous avez une douleur non diagnostiquée et des antécédents de cancer depuis les 5 dernières années.
  • Épilepsie. Ne pas appliquer les électrodes sur la tête, le cou ou les épaules. Les impulsions de l’appareil pourraient provoquer une crise épileptique.

Il n’est pas recommandé d’arrêter vos médicaments ou de faire des ajustements à votre dose sans avoir consulté votre médecin malgré sentir ne pas avoir besoin de prendre autant de médicaments contre la douleur après un traitement par TENS.

Le traitement par ultrasons consiste à émettre des ondes sonores sur la région affectée. Cela peut avoir un certain effet sur l’inflammation par le réchauffement des tissus de la région et l’augmentation de la circulation. Des études montrent que l’ultrasonthérapie pourrait s’avérer utile dans le traitement et la gestion de la douleur arthritique. L’ultrasonthérapie est généralement sécuritaire et idéale grâce à sa rentabilité, de sa portabilité et de sa facilité d’emploi.

Le traitement par ultrasons peut être utilisé pour l’arthrose et l’arthrite inflammatoire. Il est important de noter qu’il y a un manque de cohérence dans les études actuelles sur le traitement de la douleur arthritique par ultrasonthérapie et que quelques lacunes persistent. Par conséquent, on suggère de faire preuve de prudence. Consultez un professionnel de la santé avant de choisir un traitement par ultrasons pour vos articulations arthritiques.

La thérapie par laser froid (aussi connu comme la thérapie par laser de faible intensité, thérapie au laser doux ou thérapie par laser de faible puissance) est un traitement controversé appartenant aux médecines parallèles. Il s’agit d’une méthode qui expose les tissus à de faibles niveaux de lumière proche infrarouge. L’intensité est faible en comparaison à d’autres thérapies par laser qui produit de la chaleur, comme pour l’usinage par laser. Le laser pénètre votre peau et atteint vos tissus. L’énergie créée aide à réduire l’inflammation et favorise la régénération des tissus endommagés. En général, il faut recevoir plus d’un traitement pour remarquer une différence.

Les études en cours sur la thérapie par laser et l’arthrose produisent des résultats contradictoires. Cette forme de thérapie contre la douleur est relativement nouvelle. En conséquence, il est recommandé aux personnes arthritiques d’agir avec prudence lorsqu’elles choisissent le traitement par laser.

La thérapie manuelle englobe des techniques qui visent à manipuler et exercer une pression sur les articulations, les muscles et les tissus conjonctifs touchés. Un exemple de thérapie manuelle est la mobilisation : il s’agit de mouvements passifs répétés lentement. La manipulation en est un autre exemple : des mouvements rapides à faible amplitude appliqués doucement, mais rapidement à faible pression sur la région affectée.

Selon certaines études, la thérapie manuelle peut être une option de thérapie complémentaire et sûre pour soulager la douleur et la raideur. Cependant, il existe peu de données probantes de qualité, et les données existantes sont sujettes à des biais ou résultent de modèles expérimentaux mal appliqués. Par conséquent, les personnes atteintes d’arthrite devraient faire preuve de prudence dans leur choix. Consultez votre médecin principal ou rhumatologue pour décider la meilleure marche à suivre.

Contrairement à une attelle qui maintient l’articulation dans une position fixe, le ruban thérapeutique, aussi appelé bande de kinésiologie, permet une plus grande amplitude du mouvement dans l’articulation. Il est conçu pour imiter l’élasticité de la peau. Le ruban utilisé est de qualité médicale et est résistant à l’eau. Lorsqu’il est appliqué sur votre peau, il la soulève doucement et crée un espace entre votre peau et le tissu sous-jacent. La décompression de ces tissus altère les signaux allant jusqu’au cerveau. Lorsqu’une zone est décompressée, les récepteurs de douleur envoient un nouveau signal au cerveau, et la tension dans le point de déclenchement diminue.

Le ruban thérapeutique est considéré comme une méthode d’intervention non chirurgicale efficace et abordable pour soulager la douleur et améliorer la fonction et l’amplitude des mouvements dans les cas d’arthrite dégénérative du genou. Ce traitement peut aider à réduire la douleur de l’arthrose, mais est rarement utilisé pour l’arthrite inflammatoire.

Les techniques de protection des articulations peuvent aider une personne à minimiser la douleur articulaire et à optimiser la fonction grâce à de petits changements à la façon dont elle effectue ses activités quotidiennes. Les avantages des techniques de protection articulaire diffèrent d’une personne à l’autre, selon les articulations touchées.

Les techniques de protection des articulations comprennent :

  • Écouter son corps. Il est important de limiter la durée des activités qui vous causent de la douleur, ainsi que d’effectuer des tâches douloureuses différemment ou de les éviter complètement si possible.
  • Utiliser des appareils fonctionnels. Ces appareils peuvent vous aider à accomplir des tâches exigeantes sur le plan physique et mental. Pour plus d’information, veuillez consulter la section sur les appareils fonctionnels dans la catégorie ergothérapie et physiothérapie.
  • Conserver son énergie. Il peut s’agir d’apporter des changements à votre horaire, de prévoir des pauses ou de choisir le meilleur moment de la journée pour effectuer des activités précises afin de conserver votre énergie. Puisque les personnes atteintes d’arthrite éprouvent souvent de la raideur matinale, il est important de prévoir des tâches plus difficiles aux moments où vous avez le plus d’énergie et le moins de raideur articulaire.
  • Utiliser une bonne mécanique corporelle. Lorsque vous êtes assis ou debout ou lorsque vous marchez et dormez, il est important de garder une bonne posture et un bon positionnement du corps. Pour en savoir davantage, consultez la section sur la biomécanique et la posture.
  • Éviter de rester dans la même position pendant de longues périodes. Il est important que les personnes aux prises avec des symptômes d’arthrite s’étirent régulièrement, changent de position et pratiquent des techniques de relaxation tout au long de la journée afin de gérer la raideur et la douleur.

Pour en apprendre davantage sur la protection des articulations, consultez la section Postures assises et debout et soulèvement d’objets du module Vie quotidienne de la Société de l’arthrite.

Une orthèse est un appareil fonctionnel externe placé sur l’articulation ou le membre affecté pour soutenir la structure et la fonction de cette partie du corps. Des exemples courants d’orthèses sont les attelles, les appareils orthopédiques et les semelles. Ces appareils peuvent être fabriqués sur mesure ainsi que personnalisés ou préfabriqués et peuvent varier en matériel. Certaines orthèses sont composées de thermoplastique qui devient mou lorsqu’il est réchauffé et peut ensuite être moulé autour d’une articulation, tandis que d’autres sont composés de néoprène, un matériau qui est mou et élastique.

On peut choisir les orthèses pour diverses raisons. La plupart des orthèses limitent le mouvement d’une articulation ou l’empêchent de bouger complètement pour favoriser la stabilisation, améliorer la fonction ou protéger l’articulation contre d’éventuelles blessures. L’efficacité d’une orthèse varie d’une personne à l’autre en fonction de facteurs individuels, y compris l’articulation en question, le niveau d’intensité de l’arthrite, les dommages articulaires préexistants ou les cas de tendinite.

Il est important de s’assurer que l’orthèse ou l’appareil orthopédique est bien ajusté et confortable, car il peut devoir être porté pendant de longues périodes. Si une orthèse est mal ajustée, elle peut entraîner de l’inconfort, de la douleur, l’irritation de la peau, une raideur articulaire et une amplitude de mouvement limitée dans l’articulation. Pour plus d’information et pour obtenir de l’aide, consultez un thérapeute spécialisé.

Le travail et l’arthrite peuvent s’influencer l’un l’autre de bien des façons. Le travail qui comporte des tâches exigeantes sur le plan physique comme soulever des objets lourds, transporter des objets et se mettre à genoux peut augmenter les risques d’arthrite. Il peut être difficile d’être seul à gérer le processus d’un retour au travail après un congé de maladie dû à une blessure, à l’arthrite ou une autre maladie. C’est pourquoi il est important de connaître le processus de retour au travail de votre organisation ainsi que les ressources offertes et vos droits en tant qu’employé. Pour en apprendre davantage, consultez les sections Avouer sa maladie à l’employeur et Vos droits au travail.

Le processus de retour au travail est multidimensionnel et personnel à chacun, et peut nécessiter de l’aide d’un conseiller. Le conseiller mène des évaluations relatives au type de travail effectué, détermine les aspects qui pourraient avoir une incidence sur la santé ou la sécurité de l’employé et émet des recommandations afin de trouver des solutions. Les approches et les recommandations peuvent varier selon le type de travail effectué par l’employé ainsi que ses besoins. Bien que certaines études aient révélé que les interventions ciblant le travail peuvent avoir des effets bénéfiques sur la santé physique, psychologique et émotionnelle, ainsi que sur le rendement au travail, l’efficacité de ces approches peut différer d’une personne à l’autre.

Les types d’approches :

  • La réadaptation professionnelle peut aider les personnes atteintes d’arthrite à surmonter les obstacles concernant l’accès à l’emploi, le maintien d’un poste ou le retour à l’emploi. Cette approche peut comprendre des exercices de renforcement, d’amplitude de mouvement et de tolérance.
  • L’intervention ergonomique met l’accent sur l’interaction entre les personnes et leur milieu de travail afin de prévenir la douleur ou les blessures, de favoriser la santé au travail et d’optimiser le rendement de l’organisme. Les évaluations ergonomiques permettent de s’assurer que les postes de travail sont aménagés de façon à soutenir l’employé dans les meilleures postures possible lors des mouvements répétés pour réduire les pressions exercées sur les articulations et favoriser les positions fonctionnelles.
  • Les mesures d’adaptation au travail apportent des modifications à certains aspects du travail ou du milieu de travail afin qu’un employé puisse répondre aux exigences de son poste. Ces accommodements peuvent se fonder sur une évaluation ergonomique ou les recommandations d’un conseiller spécialisé en retour au travail.

Exemples de mesures d’adaptation :

  • Recommander des changements relatifs à l’équipement (comme les chaises ergonomiques et les appareils fonctionnels) qui peuvent réduire les pressions exercées sur les articulations en favorisant une bonne posture.
  • Établir des politiques qui favorisent des horaires de travail souples pour faciliter la gestion des exigences liées au travail. Cela évitera une augmentation de la douleur en permettant de répartir des tâches et des activités afin d’éviter une surcharge de travail. Modifier les horaires de travail, réduire les heures travaillées et prévoir des pauses permet aux gens de travailler à leur rythme et de conserver de l’énergie.
  • Apprendre à mieux gérer vos réflexions, vos sentiments et votre comportement en milieu de travail peut vous aider à faire face à la douleur liée à la détresse émotionnelle. Pour ce faire, vous pouvez, entre autres, apprendre des techniques de relaxation et de gestion du stress ainsi qu’acquérir des compétences en interventions cognitivo-comportementales et en communication.

Pour apprendre davantage sur les mesures d’adaptation et sur les façons de gérer votre arthrite au travail, consultez notre portail Web sur l’arthrite et le travail.

Les techniques et les appareils fonctionnels sont utilisés pour maintenir ou améliorer la capacité d’exécuter les activités quotidiennes de façon autonome et d’y participer activement. Bien que certaines études aient révélé que les appareils fonctionnels sont associés à une meilleure qualité de vie, les avantages liés à cette approche peuvent varier d’une personne à l’autre. Il existe plusieurs façons dont les personnes atteintes d’arthrite peuvent utiliser des technologies ou des appareils fonctionnels pour soulager la douleur :

  • Réduire les exigences physiques et énergétiques liées à l’accomplissement d’une tâche.
    Exemple : Utiliser une brosse à dents électrique plutôt qu’une brosse à dents manuelle.
  • Éviter de trop plier les articulations pour accomplir une tâche.
    Exemple : Utiliser un chausse-pied à long manche pour mettre vos chaussures plutôt que de vous pencher vers vos pieds.
  • Éviter de trop serrer les mains, d’agripper, de pincer ou d’imposer des efforts excessifs de torsion aux articulations de la main.
    Exemple : Remplacer les poignées de porte circulaires par des leviers, utiliser un ouvre-pot.
  • Assurer votre support et votre stabilité lorsque vous vous déplacez.
    Exemples : Installer des barres d’appui dans la salle de bain ou utiliser des canes lorsque vous marchez.
  • Optimiser la biomécanique, votre posture, vos positions.
    Exemple : Utiliser des chaises ergonomiques qui aident à soutenir la cambrure naturelle de votre dos.
  • Réduire la pression exercée sur les articulations grâce à des matériaux doux et confortables.
    Exemple : Installer une poignée rembourrée sur une canne ou une marchette ou insérer des tubes de mousse sur les fourchettes, les cuillères et les couteaux.

Les pressions exercées sur les articulations douloureuses de manière répétitive et excessive peuvent aggraver les symptômes d’arthrite et contribuer à la douleur. Porter attention à la position de votre corps et à la façon dont vous bougez afin d’éviter de faire subir du stress à vos articulations peut vous aider à gérer vos symptômes d’arthrite. Vous pouvez y arriver grâce à des techniques de protection des articulations qui favorisent une bonne biomécanique.

Voici des exemples de changements qui peuvent avoir une incidence sur votre biomécanique (la façon dont bouge le corps) :

  • Hauteur des objets : Le fait de placer les objets à des hauteurs appropriées dans votre environnement réduit la tension subie par vos articulations. Par exemple, la hauteur d’un bureau ne devrait pas être trop élevée ou trop basse ou des articles sur des étagères ne devraient pas être hors de votre portée.
  • Poids corporel : Le surpoids exerce une pression supplémentaire sur vos articulations portantes telles que vos pieds, vos genoux, vos hanches et votre colonne vertébrale et accroît les risques de blessure. Le surpoids peut également affecter le rythme de dégénérescence des articulations. Alors, la perte de poids peut réduire la force exercée sur les articulations porteuses au fil du temps.
  • Posture : Le maintien d’une bonne posture garantit la meilleure stabilité possible au niveau de vos articulations. Cela peut comprendre des techniques telles que placer les pieds à plat sur le sol lorsqu’on se lève d’une chaise où éviter les postures inconfortables qui forcent le corps à se pencher de façon inégale.
  • Exercice : Si vous ne bougez pas vos articulations, vos muscles peuvent s’affaiblir avec le temps. Cela expose vos articulations à de la douleur et un risque de déformation. L’exercice renforce vos muscles, ce qui contribue à améliorer la mobilité, la fonction et à soulager la douleur.
  • Poids : Lors du transport d’objets, servez-vous de vos articulations les plus grosses et les plus fortes ou transportez l’objet de façon à ce que le poids soit réparti sur plusieurs articulations. Cela réduit la tension exercée sur les articulations plus faibles et douloureuses. Lorsqu’un objet est plus lourd ou plus grand, utilisez deux mains lorsque possible et gardez-les près de votre corps.
  • Mains : Saisir des objets fermement ou longtemps peut augmenter la douleur et la raideur au niveau des mains. Les mouvements qui impliquent une flexion ou une rotation répétitive du poignet ou une torsion des doigts vers l’extérieur (quand vous ouvrez un pot, par exemple) peuvent contribuer à la déformation articulaire et à la douleur au fil du temps. Les activités qui vous obligent à pincer peuvent aggraver la douleur et les lésions articulaires à la base du pouce. Utilisez des appareils fonctionnels pour réduire la pression subie par vos mains.
  • Appareils fonctionnels : Consultez Orthèses [catégorie Ergothérapie] et Appareils fonctionnels [catégorie Physiothérapie et ergothérapie]

La rétroaction biologique peut aider à gérer la douleur en aidant les gens à mieux contrôler les processus internes de leur corps dont ils n’ont pas conscience habituellement. Ces processus internes comprennent la respiration, le rythme cardiaque, la tension musculaire, la température, la transpiration et les ondes cérébrales. La rétroaction biologique aide le sujet à prendre conscience de ces processus en plaçant des capteurs électriques sur son corps qui mesurent ses fonctions pour lui fournir une rétroaction concrète au moyen d’images (numéros), de sons ou de sensations tactiles (vibrations). Cette rétroaction peut également être jumelée à des techniques de relaxation dans le cadre de séances de thérapie. Ces techniques aident à modifier les pensées, les émotions et le comportement pour mieux gérer la douleur et s’y adapter. Les séances de traitement se déroulent habituellement dans une clinique de thérapie et durent de 30 à 60 minutes. Le nombre de séances nécessaires pour ressentir des bienfaits peut varier. Bien que certaines études démontrent que la rétroaction biologique peut aider dans certains cas médicaux, les avantages liés au traitement varient d’une personne à l’autre. La recherche propre à la rétroaction biologique comme traitement de la douleur arthritique est actuellement limitée.

Utiliser une canne est fortement recommandé aux personnes atteintes d’arthrose de la hanche et du genou ainsi qu’aux personnes atteintes d’arthrite inflammatoire dans les membres inférieurs. La bonne utilisation d’une canne peut aider à réduire la pression qui traverse l’articulation de la hanche ou du genou, ce qui peut réduire la douleur durant la marche. Cela peut vous aider à être plus autonome durant les activités quotidiennes qui vous demandent de marcher.

Une canne peut vous aider si vous avez des problèmes mineurs d’équilibre ou de stabilité. Votre professionnel de la santé peut recommander une canne si vous avez simplement besoin d’aide pour marcher confortablement et en toute sécurité.

Notes générales sur la façon d’utiliser une canne :

  • Assurez-vous que votre canne vous convient. En gardant votre bras déplié sur le côté de votre corps, la poignée de la canne doit être à la hauteur du poignet et votre coude légèrement fléchi.
  • Tenez la canne dans la main opposée de la jambe affectée (si votre hanche droite est endolorie, tenez la canne dans la main gauche). Lorsque vous marchez, la canne avancera avec la jambe opposée. Dès que la canne repose au sol, poussez dans la canne, droit vers le sol. La canne réduit la pression exercée sur la jambe opposée (ou affectée) en supportant du poids.
  • Si vous sentez de la douleur au poignet ou au bras lorsque vous utilisez une canne, parlez à votre physiothérapeute qui peut vous donner des conseils. Si vous avez l’impression de mettre beaucoup de poids sur votre canne, si vous sentez de la douleur ou beaucoup de faiblesse, ou si une jambe est autant affectée que l’autre, parlez de l’utilisation d’une marchette avec votre physiothérapeute.

La massothérapie englobe différentes techniques et pratiques, mais implique toujours la manipulation des tissus mous du corps. La massothérapie peut être utilisée pour traiter la douleur arthritique en ciblant les muscles et les tissus affectés pour réduire l’enflure et la douleur, améliorer la mobilité des articulations et soulager la tension et le stress. Certaines personnes signalent avoir ressenti des bienfaits quant à la gestion de la douleur et la relaxation. Cependant, les preuves d’efficacité de la massothérapie pour gérer les symptômes de l’arthrite ne sont pas suffisantes. De nombreuses études ont un nombre bas de participants et indiquent un risque de biais élevé. C’est pourquoi le niveau de recommandation de la massothérapie comme traitement de gestion de la douleur arthritique n’est pas élevé.

Il est important de toujours consulter votre médecin de famille ou votre rhumatologue pour vous assurer que la massothérapie est sans danger et qu’elle convient à votre forme d’arthrite. Si vous décidez de choisir la massothérapie, ayez recours aux services d’un massothérapeute autorisé et assurez-vous qu’il est au courant de votre arthrite avant d’entamer un traitement.

Bien qu’il existe beaucoup d’études sur le recours à la médecine traditionnelle chinoise (MTC) pour traiter la polyarthrite rhumatoïde, on recommande que les patients fassent preuve de prudence.

La MTC comprend divers médicaments à base de plantes, l’acupuncture, la thérapie par ventouses et l’exercice. Selon la MTC, la polyarthrite rhumatoïde appartient à un groupe de maladies causées par la pénétration du vent, du froid et de l’humidité dans les muscles, les tendons, les os et les articulations, ce qui entraîne de la douleur et de la lourdeur. Les études portant sur les pratiques de la MTC, dont l’acupuncture, sont limitées en ce qui concerne le nombre des participants, l’étendue des bienfaits et les variables de contrôle. Son efficacité clinique n’est toujours pas claire.

Si vous décidez d’essayer la médecine traditionnelle chinoise, il est recommandé de la combiner avec des stratégies médicamenteuses habituelles contre l’arthrite pour soulager la douleur. De plus, il est recommandé d’informer votre principal fournisseur de soins de santé des herbes ou des médicaments prescrits par votre fournisseur de soins liés à la MTC.

L’acupuncture implique l’insertion d’aiguilles très fines dans la peau sur des points précis du corps. Cette technique tire son origine de la médecine chinoise traditionnelle. Cette dernière est axée sur le lien et l’équilibre qu’existent entre les différents systèmes du corps plutôt que seulement sur les parties du corps où la douleur est ressentie.

Plusieurs études ont abordé le sujet de l’acupuncture pour la gestion de la douleur arthritique. Il a été prouvé que l’acupuncture a des effets anti-inflammatoires et peut exercer un effet régulateur sur la fonction du système immunitaire. Cependant, les études portant sur l’acupuncture connaissent des limites en ce qui concerne le nombre des participants, l’étendue des bienfaits et les variables de contrôle. Les études qui démontrent le plus grand nombre de résultats positifs concernent le traitement de l’arthrose du genou. L’efficacité de l’acupuncture reste donc incertaine.

En raison du faible risque qui lui est associé, l’acupuncture est recommandée, mais à titre conditionnel. Combinée à des stratégies médicamenteuses habituelles contre l’arthrite, l’acupuncture peut aider à réduire la douleur et améliorer la qualité de vie.

Le tai-chi est une pratique traditionnelle chinoise axée sur l’esprit et le corps qui combine la méditation avec des mouvements lents, doux, gracieux et porte une importance à la respiration profonde et la relaxation. Son approche est holistique. Le tai-chi peut aider à améliorer l’équilibre et la force musculaire, ainsi qu’à promouvoir la lucidité mentale, permettant aux personnes atteintes d’arthrite de traiter des facteurs physiques et émotionnels liés à leur douleur.

Vous pouvez en apprendre davantage sur le tai-chi en lisant l’article Choisir des activités compatibles avec l’arthrite sur Rayonnez.


Collaborateurs

Information supplémentaire sur les filtres et comment les utiliser :

Ces renseignements ont été mis à jour en août 2020 grâce à l’expertise de :
Sue MacQueen, pht., B.Sc, Professionnel en pratique avancée en soins de l’arthrite

Merci à Stephanie Au, à Meg Zhang et aux membres de nos tables rondes des consommateurs en ligne d’avoir contribué à ce projet.

Avis de non-responsabilité : Cet outil a été créé pour fournir des renseignements généraux sur les interventions non médicamenteuses pour les symptômes liés à l’arthrite. Il n’a pas pour but de remplacer la consultation de professionnels de la santé agréés. Veuillez consulter votre fournisseur de soins de santé et votre équipe soignante pour déterminer si une telle intervention vous conviendrait.