Jessica Taylor, une infirmière de 27 ans de London en Ontario, vit avec l’arthrose depuis son adolescence. De douloureuses poussées rendent impossibles les longs quarts de travail à l’hôpital et bien que son employeur l’accommode, il n’est jamais idéal de cesser de donner des soins aux patients.
« Je préférerais être là, à faire mes rondes et à prendre soin des patients », dit-elle. « C’est là où on a le plus besoin de moi ».
Son histoire n’est pas unique. L’arthrite est la principale cause d’invalidité au Canada, malgré tout, seulement 4 % des Canadiens savent que c’est vrai. Un nouveau rapport alarmant rédigé par la Société de l’arthrite du Canada et Léger – soins de santé, intitulé « L’arthrite : Le fardeau silencieux sur l’économie canadienne », dévoile cette troublante déconnexion entre les perceptions du public et la réalité.
En fait, dans la liste des principales causes d’invalidité selon les perceptions, l’arthrite arrive septième, loin derrière des maladies comme les maladies du cœur et le cancer. Ce fossé entre perceptions et réalité est important.
L’arthrite touche déjà 6 millions de Canadiens et coûte annuellement au moins 33 milliards de dollars à l’économie en soins de santé et en perte de production. Les journées de congé de maladie, les heures réduites et les personnes forcées de quitter la population active de manière précoce contribuent à ce fardeau économique. Le pire est que le nombre de personnes atteintes d’arthrite au Canada devrait augmenter de 50 % au cours des deux prochaines décennies et toucher 9 millions de personnes au Canada d’ici 2045.
« Les Canadiens ressentent les pressions de l’économie actuelle : augmentation des coûts, droits de douane et incertitude mondiale. Nous ne maîtrisons pas ces forces. Mais, nous pouvons nous attaquer au problème de l’arthrite », explique Trish Barbato, présidente et chef de la direction de la Société de l’arthrite du Canada. Principale cause d’invalidité au Canada, chaque année, l’arthrite coûte 33 milliards de dollars à notre économie en nuisant à la productivité, en pesant sur les soins de santé et en forçant les personnes à quitter la population active de manière précoce. Contrairement à tout choc économique ponctuel comme les droits de douane ou les guerres commerciales, l’arthrite est un fardeau chronique qui pèse sur l’économie.
Ce fardeau pèse lourd sur les personnes dans les années professionnelles les plus productives. La moitié des Canadiens atteints d’arthrite ont moins de 65 ans et un tiers reçoivent leur diagnostic avant 45 ans. C’est au cours de ces années que les gens bâtissent leurs carrières, élèvent leurs familles et contribuent d’innombrables façons à leurs communautés et à l’économie canadienne.
Pour Diana Gazdar, membre de la direction d’une entreprise de Toronto, la polyarthrite rhumatoïde a façonné sa vie depuis sa première grossesse, il y a presque 20 ans. Elle gère un poste exigeant et parle ouvertement de sa maladie avec ses collègues, mais elle parle peu de ce qu’elle vit vraiment.
« Ils me voient lors de mes meilleures journées », lance-t-elle. « Ils ne voient pas mes poussées, les journées où je ne peux pas quitter la maison, ou même mon bureau, parce que la douleur est débilitante à ce point. »
Ses mots se font l’éco des conclusions du rapport : l’arthrite n’est pas qu’un combat personnel, c’est un combat national. D’ici à ce que le fossé entre les perceptions et la réalité soit comblé, les défis continueront de s’accumuler. Puisque l’arthrite est mal comprise ou sous-estimée, le soutien comme les traitements, les accommodements au travail et le financement de la recherche sur l’arthrite s’avèrent insuffisants, ce qui engendre des répercussions bien au-delà des personnes.
Tandis que le Canada lutte contre les droits de douane, les guerres commerciales et les pressions d’un ralentissement de l’économie mondiale, cette crise encore plus profonde et enracinée brûle déjà.
« Quand la menace est visible, les Canadiens s’unissent pour passer rapidement à l’action, qu’il s’agisse d’une urgence sanitaire mondiale ou de perturbations commerciales », ajoute Trish Barbato. Nous devons maintenant nous attaquer à l’arthrite avec la même urgence. Combler le fossé entre les perceptions et la réalité est essentiel pour protéger la main-d’œuvre canadienne et la prospérité future.
Ce rapport est un appel à une réponse coordonnée de nombreux secteurs, y compris un accroissement de l’investissement dans la recherche, un renforcement du soutien au travail et une amélioration de la sensibilisation afin de combler le fossé entre la réalité et les perceptions.
Vous pouvez faire une différence aujourd’hui :
- Lisez le rapport complet : L’arthrite : Le fardeau silencieux sur l’économie canadienne
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