Le sarilumab sert à traiter les formes d’arthrite de type inflammatoire, comme la polyarthrite rhumatoïde, en se liant à l’IL-6 et en l’empêchant de causer de l’inflammation. Il peut aider à éliminer la réponse du système immunitaire, mais peut aussi vous rendre plus vulnérable à certaines infections.
Le sarilumab sert à traiter les formes d’arthrite de type inflammatoire, comme la polyarthrite rhumatoïde.
On utilise le sarilumab en cas de réponse inadéquate à un traitement par antirhumatismal modificateur de la maladie (ARMM). Le sarilumab peut être utilisé en combinaison avec le méthotrexate (MTX) ou d’autres ARMM classiques. Le sarilumab peut également être donné en monothérapie aux patients qui ne tolèrent pas le MTX.
Le sarilumab n’est jamais donné en traitement combiné avec un médicament biologique. Une telle combinaison n’est pas recommandée parce qu’elle augmente le risque d’infection.
La dose habituelle de sarilumab est de 200 mg toutes les deux semaines.
Des seringues à usage unique déjà remplies ou des stylos injecteurs remplis au préalable permettent d’administrer le médicament.
Pour certaines personnes atteintes d’arthrite, une protéine de signalisation appelée Interleukin 6 (IL-6) est présente dans le sang et les articulations en quantité excessive et elle accentue l’inflammation. Sarilumab fonctionne en éliminant la réponse immunitaire du corps, plus précisément, elle se lie à la TNF et l’empêche de causer de l’inflammation. Ce faisant, sarilumab peut aider à atténuer la douleur et l’enflure dans les articulations, à améliorer la fonctionnalité dans la vie de tous les jours et à empêcher les dommages à long terme aux articulations.
Comme c’est le cas pour tous les médicaments biologiques, les effets du sarilumab ne se font pas toujours ressentir immédiatement. Certaines personnes commencent à remarquer une différence assez rapidement; toutefois, il faut parfois attendre de trois à six mois pour en ressentir le plein effet. Il est donc important de faire preuve de patience et de continuer à prendre votre médicament même si vous n’en ressentez pas les effets immédiatement.
Votre fournisseur de soins de santé pourrait recommander la prise d’un stéroïde (comme la prednisone) ou d’un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) pour soulager vos symptômes en attendant que sarilumab fasse effet.
Prendre du sarilumab peut faire en sorte qu’il est plus difficile de combattre des infections. Les personnes qui ont une infection active devraient éviter de prendre ce médicament. Communiquez immédiatement avec votre fournisseur de soins de santé si vous faites de la fièvre, si vous pensez avoir une infection ou si on vous a prescrit un antibiotique. Les personnes qui ont des antécédents d’infections fréquentes ou de tuberculose doivent discuter de l’utilisation de sarilumab avec leur fournisseur de soins de santé.
Si vous subissez une opération, faites-en part à votre fournisseur de soins de santé, car vous devrez peut-être arrêter de prendre du sarilumab jusqu’à ce que vous soyez guéri et que les risques d’infection soient écartés.
Sarilumab n’a pas fait l’objet d’étude dans les cas de grossesse ou d’allaitement, ses effets dans ces cas demeurent donc inconnus. Si vous vivez une grossesse ou en prévoyez une, veuillez en informer votre médecin. À cause des effets indésirables possibles chez les nourrissons allaités, votre fournisseur de soins de santé et vous devrez décider s’il est préférable pour vous d’arrêter d’allaiter ou de cesser de prendre le médicament, en tenant compte de l’importance de ce dernier.
Une personne ayant déjà fait une réaction allergique au sarilumab devrait éviter de prendre ce médicament.
Les gens qui ont déjà eu le cancer doivent discuter de l’utilisation du sarilumab avec leur fournisseur de soins de santé.
Avant de commencer à prendre ce médicament, vous serez probablement soumis à un dépistage de l’infection tuberculeuse latente et de l’hépatite B puisque sarilumab peut affaiblir le système immunitaire et rendre ces infections actives. Si une infection tuberculeuse latente ou une hépatite B est détectée, celle-ci devra être traitée avant de commencer à prendre sarilumab.
Idéalement, votre vaccination sera à jour au moment où vous commencerez à prendre du sarilumab. Si vous avez déjà commencé un traitement au sarilumab, votre fournisseur de soins de santé vous recommandera probablement la plupart des vaccins inactivés (c.-à-d. grippe, pneumocoque). Les vaccins vivants ne sont toutefois pas recommandés en raison du risque d’infection. Si vous prenez du sarilumab, consultez votre fournisseur de soins de santé avant de vous faire vacciner.
Comme tous les médicaments, le sarilumab présente des risques d’effets secondaires qui doivent être pris en considération au même titre que ses bienfaits potentiels. En général, les risques de lésions articulaires et d’incapacité permanente liés à la maladie sont plus importants que les risques d’effets secondaires associés au sarilumab. Un suivi approprié permet d’éviter la majorité des effets secondaires. En outre, la plupart s’améliorent avec le temps et sont réversibles.
Comme pour tout ARMM et tout médicament biologique, le sarilumab peut diminuer la capacité de votre système immunitaire à combattre les infections et augmenter le risque d’infections. Vous devriez prendre des précautions afin de minimiser vos risques d’être infecté par une infection contagieuse commune comme la COVID-19, l’influenza, la pneumonie et le rhume.
Les effets secondaires le plus souvent associés à la prise de sarilumab sont les boutons de fièvre et les symptômes ou infections visant les voies respiratoires supérieures (toux et rhume, mal de gorge, écoulement nasal, congestion nasale et éternuements). Certaines personnes peuvent également souffrir d’infections urinaires. Dans de rares circonstances, le sarilumab peut causer une réaction au point d’injection (rougeur, douleur, démangeaisons). Consultez votre fournisseur de soins de santé si ces symptômes s’aggravent.
Le sarilumab peut affecter votre numération globulaire, vos fonctions rénales et hépatiques ainsi que votre taux de cholestérol. Votre fournisseur de soins de santé vous fera passer des analyses sanguines pour détecter ces changements.
Dans de très rares cas, le sarilumab a été associé à des perforations à l’estomac (trous dans la paroi abdominale). Il s’agit habituellement d’une complication liée à une diverticulite (infection du gros intestin). Les patients qui présentent un risque accru de perforations à l’estomac (p. ex. : ceux qui utilisent un AINS ou un corticostéroïde et ceux qui ont déjà eu une diverticulite) doivent faire preuve de prudence en ce qui concerne l’utilisation de sarilumab. Les perforations de l’estomac exigent des soins médicaux immédiats. Consultez un professionnel de la santé si vous faites de la fièvre et éprouvez des douleurs aiguës et persistantes à l’estomac.
Prenez sarilumab de la manière prescrite et communiquez avec votre fournisseur de soins de santé si vous avez des préoccupations.
Il est important d’alterner les lieux d’injection pour éviter une réaction et de ne jamais administrer le médicament là où la peau est sensible, contusionnée, rouge ou durcie.
Vous devrez passer des analyses sanguines au bout de quatre (4) à huit (8) semaines après le début de la prise de sarilumab, puis environ tous les trois mois pendant le traitement. Cette mesure est importante pour garantir que le sarilumab n’a pas d’effets néfastes sur votre numération globulaire, vos mesures hépatiques et rénales ou votre taux de cholestérol.
Le sarilumab doit être réfrigéré entre 2 et 8 degrés Celsius et conservé à l’abri de la lumière. Gardez le produit dans son emballage original et évitez de l’exposer à la lumière.
Le sarilumab doit être conservé au frais lors des déplacements. Demandez à votre pharmacien pour un sac de transport réfrigéré si vous n’êtes pas en mesure de mettre votre médicament au réfrigérateur immédiatement.
Collaborateurs
Cette information a été mise à jour en juin 2024 après révision des experts et avec l’expertise de :
Alan Low, bachelier en sciences (pharmacie), Pharm. D., ACPR, FCSHP, CCD, pharmacien agréé
Professeur clinicien, Faculté des sciences pharmaceutiques, Université de la Colombie-Britannique
Chef de pharmacie et pharmacien de soins primaires, pharmacie BioPro Biologics, MedInfuse Health
Garrett Tang, Pharm. D., pharmacien agréé, coordonnateur des services pharmaceutiques, MedInfuse Health
Nous remercions également notre expert pour sa participation antérieure :
Jason Kielly, bachelier en sciences (pharmacie), Pharm. D.
Professeur adjoint, école de pharmacie, Université Memorial de Terre-Neuve
Pharmacien clinicien, Programme de santé rhumatologique, Eastern Health