Si vous vous êtes déjà retrouvé à tourner sans cesse au lit à 2 heures du matin, vous n’êtes pas seul. Avec la pression constante de la vie moderne et l’omniprésence lumineuse de nos appareils, de nombreuses personnes ont de la difficulté à décrocher. En vérité, les troubles du sommeil ne causent pas que de la fatigue, ils aggravent l’inflammation, la douleur et nuisent à la santé générale. De plus, pour les personnes atteintes d’arthrite, un repos et un temps d’arrêt suffisants sont particulièrement importants puisque le système immunitaire est déjà compromis.
En plus d’être un facteur de risque des maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde, les troubles du sommeil sont également un défi fréquent après un diagnostic. Il est donc essentiel de surveiller le sommeil et de s’assurer de donner à son corps le repos dont il a besoin.
L’influence du sommeil sur l’inflammation
Le manque de sommeil est lié à des niveaux élevés d’inflammation. Même une seule nuit sans sommeil peut faire dérailler votre système immunitaire et déclencher une réaction de stress. Quand vous dormez, votre corps produit des protéines appelées cytokines qui aident à réguler votre système immunitaire et combattre l’inflammation. Sans un repos suffisant, votre corps produit moins de ces protéines, ce qui vous rend vulnérable.
Le lien est à double sens : le sommeil influence votre système immunitaire, mais un système immunitaire activé peut également nuire au sommeil (en anglais). Voilà pourquoi les personnes atteintes d’une maladie auto-immune signalent des niveaux élevés de trouble du sommeil (en anglais). Dans les cas de polyarthrite rhumatoïde, plus de la moitié des personnes atteintes disent vivre des troubles du sommeil (en anglais), notamment de la difficulté à s’endormir et à rester endormi, ainsi que des niveaux élevés d’endormissement en pleine journée.
Pour les personnes vivant avec une maladie rhumatismale comme la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante ou l’arthrite psoriasique, un sommeil de mauvaise qualité peut aggraver l’inflammation et rehausser la sensibilité à la douleur. La recherche soutient l’existence de ce lien : une étude (en anglais) nationale à Taïwan indique que le risque de maladie auto-immune est plus élevé chez les personnes ayant des troubles du sommeil et une étude (en anglais) américaine conclut que les deux tiers des personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde ont connu au moins un trouble du sommeil.
Médicaments et sommeil
Certains médicaments contre l’arthrite peuvent aussi agir sur la qualité du sommeil :
- Prednisone, un stéroïde utilisé pour traiter les formes d’arthrite de type inflammatoire, comme la polyarthrite rhumatoïde, l’arthrite psoriasique, la spondylarthrite ankylosante et l’arthrite inflammatoire juvénile, peut entraîner des difficultés à s’endormir ou à rester endormi.
 
- L’hydroxychloroquine (en anglais), pour lutter contre le lupus et la polyarthrite rhumatoïde, peut nuire au sommeil et provoquer des rêves intenses (en anglais).
 
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur les médicaments contre l’arthrite et leurs effets secondaires, consultez le Guide sur les médicaments de la Société de l’arthrite du Canada. Consultez toujours votre médecin avant de procéder à un changement et discutez de tout effet secondaire qui entraîne des répercussions sur votre qualité de vie.
7 conseils pour améliorer la qualité de votre sommeil
- Limitez le temps d’écran et l’exposition à la lumière avant de vous coucher – La lumière bleue des appareils peut perturber le rythme de sommeil naturel de votre corps
 - Créez un environnement reposant – De la literie confortable, des rideaux opaques, des bouchons d’oreilles ou des masques pour les yeux peuvent rendre votre espace propice au sommeil.
 - Faites régulièrement de l’exercice – Même 20 à 30 minutes d’activité, quatre fois par semaine, peuvent améliorer la qualité de votre sommeil et réduire la raideur.
 - Surveillez ce que vous buvez – L’alcool et les boissons alcoolisées peuvent perturber votre sommeil. Évitez-les ou limitez la consommation le soir.
 - Conservez un horaire de sommeil constant – Se mettre au lit et se réveiller à la même heure chaque jour aide à réguler votre horloge corporelle.
 - Surveillez vos médicaments – Ajuster l’heure à laquelle vous prenez vos médicaments (avec les conseils de votre médecin) peut aider à minimiser les perturbations du sommeil.
 - Prenez 30 minutes de lumière du soleil ou de spectre complet tous les jours — L’exposition à la lumière du soleil (en anglais) au cours de la journée stimule la production de sérotonine, qui à son tour aide à la production de mélatonine, l’hormone naturelle du sommeil de votre corps.
 
Pour davantage de détails sur ces recommandations, visitez notre blogue qui offre des conseils pour bien dormir.

