Vous songez à avoir un bébé? Voici ce que vous devez savoir.
Être parent est une vraie montagne russe! Ajoutez l’arthrite inflammatoire à cela, et voilà que déboulent les questions sur la fertilité, la grossesse, la naissance et l’éducation de l’enfant. Il n’existe pas de solution parfaite ni de garantie, mais en vous munissant d’information, vous vous sentirez à l’aise avec les décisions que vous prenez.
1. Consultez votre équipe soignante
Avant d’essayer de concevoir, demandez à votre médecin de famille ou à votre spécialiste de travailler avec vous pour à la fois stabiliser votre arthrite et revoir votre médication en vous indiquant quels médicaments (le cas échéant) vous devriez remplacer ou cesser de prendre. Ce conseil s’adresse tant aux hommes qu’aux femmes. Consultez des ressources comme le Centre de référence sur les agents tératogènes. Frustrant, mais vrai : dans certains cas, il n’y a tout simplement pas de recommandation béton, alors votre partenaire, votre médecin et vous devrez évaluer les risques pour déterminer ce qui serait le meilleur plan pour votre bébé et vous. L’Alliance canadienne des arthritiques (en anglais) s’avère elle aussi une excellente source d’information sur la grossesse et le parentage en cas d’arthrite.
2. Tenez compte des facteurs affectant la fertilité
Selon certaines études, il faudrait parfois aux femmes atteintes de polyarthrite rhumatoïde (PR) un peu plus de temps pour devenir enceintes. De plus, la prise d’AINS peut interférer avec l’ovulation, et les relations sexuelles peuvent être douloureuses, réduisant les chances de conception. Une maladie appelée syndrome des antiphospholipides, associée aux maladies rhumatismales, peut causer des avortements spontanés ou des mortinaissances. Demandez à votre médecin si vous devriez vous soumettre à un dépistage de cette maladie.
3. Discutez abondamment avec votre partenaire
C’est le moment de parler plus en détail de ce que signifierait le fait d’être parents et des tâches que votre partenaire pourrait assumer, par exemple soulever l’enfant ou se lever la nuit. Sur quelles autres sources de soutien pouvez-vous compter?
4. Envisagez les possibilités liées à la grossesse
Comment la grossesse affectera-t-elle votre arthrite? Tout le monde est unique, bien entendu, mais selon la recherche, les symptômes d’arthrite psoriasique (AP) peuvent s’améliorer ou connaître une rémission; ceux de la spondylarthrite ankylosante (SA), demeurer les mêmes ou empirer, et ceux de la polyarthrite rhumatoïde (PR), diminuer. Si vous avez des lésions articulaires dans la colonne, il se pourrait que vous ressentiez davantage de pression et de douleur à mesure que votre bébé grandit. Si vous êtes atteinte de lupus ou de la PR, consultez votre médecin pour savoir si vous avez besoin d’un dépistage pour détecter certains anticorps qui pourraient traverser le placenta et, plus rarement, causer des complications chez le bébé.
5. Essayez de planifier le travail et l’accouchement
Soyons honnêtes : l’accouchement est douloureux, peu importe votre état. Si vous avez de l’arthrite dans la colonne vertébrale, les hanches ou la zone pelvienne inférieure (articulations sacro-iliaques), vous pourriez ressentir encore davantage de douleur que les autres femmes pendant l’accouchement. Cherchez des façons de gérer la douleur grâce à différentes postures et à des médicaments, et en collaborant avec votre médecin, sage-femme ou doula.
6. Soyez conscientes de la possibilité d’une crise
Il est assez commun de connaître une crise d’arthrite inflammatoire dans les trois mois suivant l’accouchement (50 pour cent des grossesses avec PR juvénile, 70 pour cent des grossesses avec AP, et 90 pour cent des grossesses avec SA). Par conséquent, il important de vous préparer mentalement et physiquement à cette possibilité. Réfléchissez à si vous souhaitez allaiter (et, le cas échéant, pendant combien de temps), au moment où vous voulez reprendre votre médication et au type de soutien dont vous aurez besoin de vos proches et de votre équipe de soins de santé.