Les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde varient grandement d’une personne à une autre. Dans de nombreux cas, la maladie se manifeste d’abord dans quelques articulations et se propage à d’autres articulations en l’espace de quelques semaines ou de quelques mois. La polyarthrite rhumatoïde peut aussi progresser de manière extrêmement rapide. En effet, certaines personnes ont déclaré que, du jour au lendemain, elles ne pouvaient tout simplement pas sortir du lit.
Les premiers symptômes de la polyarthrite rhumatoïde ne sont pas nécessairement caractéristiques, notamment une sensation de malaise ou de fatigue, des douleurs articulaires et musculaires, une faible fièvre, une perte poids ou un manque d’appétit. Au fil du temps, la polyarthrite rhumatoïde atteint de plus en plus d’articulations des deux côtés du corps, selon un schéma symétrique.
Au Canada, plus de 250 000 personnes sont atteintes de polyarthrite rhumatoïde et les symptômes peuvent apparaître à tout âge. Les enfants peuvent être atteints d’une forme de polyarthrite rhumatoïde appelée polyarthrite rhumatoïde juvénile.
Les femmes sont de deux à trois fois plus susceptibles de recevoir un diagnostic de polyarthrite rhumatoïde que les hommes. Bien que les raisons de ce phénomène ne soient pas tout à fait claires, le lien entre les hormones et le système immunitaire, ainsi que la génétique associée au chromosome X, sont considérés comme des facteurs contributifs possibles. La prévalence et les répercussions de la polyarthrite rhumatoïde chez les personnes intersexuées ou transgenres demeurent, pour la plupart, inconnues, tout comme les répercussions d’un traitement hormonal de réassignation sexuelle.
La polyarthrite rhumatoïde est incurable, mais les personnes qui reçoivent un diagnostic précoce et commencent un traitement tôt augmentent leurs chances d’éviter les dommages aux articulations et de continuer à mener une vie active.
Signes et symptômes avant-coureurs
Habituellement, la polyarthrite rhumatoïde survient d’abord dans quelques articulations et se propage durant les semaines ou les mois qui suivent. Vous devriez consulter un médecin si vous présentez un ou plusieurs des symptômes suivants pendant plus de six semaines :
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Douleur et raideur dans de multiples articulations
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« Gélification » ou raideur dans les articulations, qui survient surtout le matin et dure au moins 30 minutes
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Articulations chaudes ou rougies
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Diminution de la capacité à bouger les articulations touchées (p. ex. : difficulté à fermer le poing, à tordre ou à ouvrir des objets, ou à monter des marches)
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Fièvre, fatigue, perte de poids ou manque d’appétit
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Formation de bosses sous votre peau, le plus souvent sur les coudes, les mains ou les pieds
La polyarthrite rhumatoïde peut s’attaquer à n’importe quelle articulation, mais elle touche le plus souvent les :
Série vidéo : Symptômes et diagnostic
Reconnaître les premiers signes d’arthrite
Qu’est-ce qu’un rhumatologue?
À quoi s’attendre lors d’une visite chez le rhumatologue
Quels sont les facteurs de risque de la polyarthrite rhumatoïde?
Les causes exactes de la polyarthrite rhumatoïde demeurent inconnues, mais la recherche a démontré que de nombreux facteurs peuvent y contribuer, notamment :
Poussées de polyarthrite rhumatoïde
Une poussée est une apparition soudaine des symptômes de la polyarthrite rhumatoïde après une période sans présenter de symptômes (aussi appelée rémission) ou avec des symptômes peu gênants. Parfois, les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde se manifestent soudainement pendant une période de stress, de maladie ou de changement dans votre vie. Puisque chaque personne est différente, il peut être utile de noter le type et la durée des symptômes que vous présentez lors d’une poussée. Cela vous aidera à discuter des symptômes avec votre médecin et à trouver des moyens de les gérer lorsqu’ils se manifestent. En général, une poussée est temporaire et ne devrait durer que quelques semaines. Si les symptômes perdurent, parlez-en à votre médecin.
Comment la polyarthrite rhumatoïde est-elle diagnostiquée?
Il est très important d’obtenir un diagnostic précis, car il existe de nombreuses façons de traiter et de prendre en charge la polyarthrite rhumatoïde. Un diagnostic et un traitement précoces permettent de réduire la douleur et l’incapacité associées à la maladie.
Il n’existe pas de test de dépistage « parfait » pour diagnostiquer la polyarthrite rhumatoïde. Si vous présentez des signes et des symptômes de polyarthrite rhumatoïde, votre médecin examinera vos articulations et notera vos antécédents médicaux. Au besoin, votre médecin pourrait vous prescrire des analyses sanguines qui détectent l’inflammation et pourraient aider à confirmer le diagnostic. Votre fournisseur de soins de santé peut aussi vous faire passer des radiographies pour examiner les signes de lésions articulaires. Si votre médecin de famille soupçonne que vous êtes atteints de polyarthrite rhumatoïde, il vous orientera vers un spécialiste appelé rhumatologue.
Rendez-vous chez le rhumatologue et tests
Votre rendez-vous avec un rhumatologue comprendra :
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Un examen de vos antécédents médicaux, y compris de vos nouveaux symptômes articulaires.
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Un examen physique général.
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Un examen des articulations et un décompte des articulations sensibles et enflées afin de déterminer le nombre d’articulations enflammées.
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Un examen de votre peau, de votre cœur et de vos poumons afin de vérifier si l’inflammation affecte d’autres parties de votre corps.
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Une demande pour des analyses sanguines supplémentaires et des examens d’imagerie (p. ex. : radiographie ou échographie) qui peuvent aider à obtenir un diagnostic ou à déterminer le traitement approprié pour vos symptômes.
Il faut parfois du temps pour cerner la cause exacte de vos symptômes et confirmer le diagnostic. Si certaines personnes peuvent immédiatement recevoir un diagnostic, pour la plupart des gens, plusieurs visites et plusieurs tests peuvent s’avérer nécessaires avant que le rhumatologue et les autres membres de l’équipe soignante ne soient en mesure de fournir un diagnostic et de discuter des options de traitement.
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Cette information a été mise à jour en septembre 2023, avec l’expertise de :
Bindee Kuriya, M.D., SM, FRCPC
Professeure adjointe, Département de médecine,
Division de rhumatologie, Université de Toronto