Histoires

Un besoin de tendre la main

John Chris Beresford devant sa coccinelle Volkswagen 1956

John Beresford est passionné d’automobiles depuis toujours. En juin dernier, il s’est lancé dans une aventure épique : un raid automobile de 16 000 km Chine-France. Mais pour John, ce parcours débutait il y a longtemps, auprès de l’amour de sa vie, Deirdre.

John vivait en Alberta dans les années 1980 avec sa femme Deirdre lorsqu’elle a reçu son diagnostic de polyarthrite rhumatoïde. Bien que Deirdre a continué d’être active, travaillant même pour la Société de l’arthrite en tant que bénévole quand le couple a déménagé en Colombie-Britannique dans les années 1990, la maladie a commencé à constituer un lourd fardeau.

Au bout de plusieurs opérations, traitements, blessures et hospitalisations, Deirdre s’en est sortie affaiblie et elle a succombé à sa maladie en avril 2016.

À peine quelques mois avant son décès, John lui avait acheté une coccinelle Volkswagen 1956. Il lui serait plus facile d’entrer dans le véhicule et d’y sortir grâce aux sièges surélevés et aux portes légères, qui favoriseraient ainsi son autonomie. Tristement, elle n’a jamais eu l’occasion de la conduire.

Ressentant le besoin de changer les choses après le décès bouleversant de Deirdre, John s’est inscrit à la course Pékin-Paris 2019, en compagnie de son frère Chris, afin d’amasser des fonds pour la Société de l’arthrite en l’honneur de sa femme. Les participants du raid automobile doivent choisir un véhicule construit entre 1907 et 1976. Le modèle 1956 de la coccinelle de Deirdre était non seulement symbolique, il répondait à ce critère aussi.

John explique ce qui le motive à participer à cette dure épreuve : « Une bonne partie de la population ne comprend pas à quel point cette maladie affecte les personnes qui en souffrent et bouleverse leur vie. »

« La Société de l’arthrite fait un excellent travail quant au financement de la recherche et au soutien des personnes qui vivent avec la maladie. »

John ne s’en tient pas à amasser des fonds, il a également décidé d’en léguer. Le souvenir que garde John de l’amour de Deirdre pour le bénévolat l’a motivé à désigner la Société de l’arthrite en tant que bénéficiaire dans son testament.

Il ne fait pas de doute que Deirdre aurait été heureuse de savoir que le legs de John à la Société de l’arthrite représente une avenue d’espoir pour bien d’autres familles.