Pour de nombreux enfants du Canada, le camp d’été de type colonie de vacances est un rite de passage – ils y passent leurs journées à nager, à naviguer en bateau et à se faire des amis pour la vie.
Mais, pour ceux atteints d’une maladie chronique comme l’arthrite, cette expérience peut sembler impossible à réaliser.
Comme ils ont besoin de médicaments chaque jour et, souvent, de capacités différentes en raison de la raideur et de la douleur, le fait d’être à l’extérieur de la maison et de participer à des activités du camp peut s’avérer difficile pour les enfants atteints d’arthrite, des enfants comme Rylee Rideout.
Il y a quelques années, la jeune fille de sept ans a reçu un diagnostic d’arthrite. Malgré tout, elle a passé une chaude et humide semaine de juillet au camp d’été comme bon nombre de ses amis de Digby, en Nouvelle-Écosse.
Rylee était l’une des plus de 80 jeunes de la région de l’Atlantique qui se sont réuni au camp JoinTogether afin de passer une semaine magique remplie de plaisirs, d’air frais et d’amitié dans la vallée de l’Annapolis en Nouvelle-Écosse.
« J’aime tellement le camp », dit-elle. « J’adore les randonnées et la natation. »
Son visage s’illumine quand elle explique à quel point elle aime le camp, et nous n’en sommes qu’au deuxième jour.
Pour Rylee, il s’agit de son premier camp JoinTogether. En plus du plaisir, elle aime être entourée d’autres jeunes qui comprennent ce qu’elle vit.
« À mon école, je suis la seule enfant atteinte d’arthrite, mais ici, tout le monde est atteint d’arthrite », explique-t-elle.
Clara Easley décrit le camp comme étant inclusif et un endroit où elle se sent soutenue. Elle est une campeuse chevronnée qui vient au camp depuis 2015.
« Chaque année, j’ai hâte au camp. J’ai hâte de revoir mes amis et d’essayer des choses que je ne peux pas faire à la maison, mais que je peux faire ici parce qu’il y a tout ce soutien », affirme la jeune fille de 17 ans qui a reçu son diagnostic d’arthrite à l’âge de quatre ans. « J’ai toujours voulu aller au camp d’été quand j’étais jeune. Quand l’occasion s’est présentée, c’était incroyable. »
On trouve des infirmières au camp en tout temps, ainsi que des physiothérapeutes afin de s’assurer que les campeurs peuvent participer aux activités autant que possible, ce qui comprend un parcours de cordes, du bateau, de la natation, de l’artisanat et de la cuisine. Certaines modifications sont aussi possibles, comme l’ajout d’un siège dans les kayaks afin de soutenir le dos des campeurs.
Clara aime beaucoup ces activités.
« J’aime cuisiner, nager et faire du bateau », dit-elle. « J’aime beaucoup pagayer et faire du kayak, ce qui peut être douloureux à la maison. Ici, avec le soutien et le personnel formé, il est facile d’en profiter. »
Une des infirmières est une ancienne campeuse. Emma Trottier est de retour comme membre du personnel pour une deuxième année, après avoir passé six étés comme campeuses à partir de 2013.
« Je suis tellement reconnaissante de pouvoir revenir cette semaine », explique-t-elle. « C’est tellement spécial de pouvoir redonner à un endroit qui m’a tant donné à ma famille et moi, même de la plus petite manière.
Emma, qui a reçu un diagnostic d’arthrite à 12 ans, n’avait aucun camarade de classe atteint d’une maladie chronique. Elle s’est retrouvée au camp JoinTogether peu après avoir reçu son diagnostic et elle y a trouvé une communauté.
« Le camp m’a apporté un sentiment d’appartenance, car, quand j’ai rencontré un autre campeur, j’avais ce lien avec lui », explique-t-elle. « Nous avons été en mesure de bâtir un système de soutien. Ici, tout le monde comprend ce que tous les autres vivent. »
« C’est l’endroit le plus spécial au monde. »
Clara partage le sentiment. « Je suis très heureuse d’être ici, même si je suis un peu triste qu’il s’agisse de mon dernier camp », dit-elle, en ajoutant qu’elle prévoit revenir à titre de conseillère.
« Beaucoup de campeurs reviennent comme conseillers, cela démontre à quel point cet endroit a une grande signification pour les gens. »