Connie a reçu un diagnostic de lupus et de fibromyalgie au début de la vingtaine, et elle a ressenti quotidiennement des douleurs chroniques et de l’inflammation, ainsi que de nombreux autres symptômes. Ces deux diagnostics ont transformé sa vie et l’ont obligée à renoncer à ses rêves de carrière dans le tourisme. « Je voulais être représentante de destination ou travailler au sein d’une compagnie aérienne », explique Connie. « Mais je ne pouvais même pas faire de projets pour la journée parce que je ne savais jamais comment j’allais me sentir d’une minute à l’autre. »
En plus de ses symptômes de lupus, Connie a développé l’arthropathie de Jaccoud, une maladie qui cause de graves déformations des articulations. « Quand j’ai reçu mon diagnostic de lupus, mes mains étaient relativement droites, mais, avec le temps, elles ont commencé à se déformer et à se tordre vers l’intérieur et la douleur s’est aggravée », se souvient Connie. Elle a lutté pour gérer ses symptômes avec des médicaments, mais elle sentait toujours que quelque chose lui manquait. « J’avais juste l’impression d’exister, pas de vivre. Je savais qu’il devait y avoir autre chose qui pouvait m’aider. » Après ses multiples diagnostics, Connie a commencé à se concentrer sur une carrière dans le domaine de la santé et du bien-être. Elle était déterminée à trouver des solutions pour apprendre et adopter une approche holistique pour se guérir tout en aidant les autres.
Nouer des liens avec la Société de l’arthrite du Canada
Tout au long de la journée, Connie ressentait une pression et une douleur constantes dans les doigts, même avec les attelles conçues par son ergothérapeute. Bien qu’elles étaient utiles, elle avait besoin de quelque chose de robuste et durable pour soutenir ses mains adéquatement. Après avoir exploré les options auprès d’organisations comme la Marche des dix sous, ils se sont tournés vers Tetra, une organisation à but non lucratif qui s’associe à des entreprises pour créer des solutions personnalisées pour les personnes handicapées. Tetra les a mis en contact avec le Barrett Centre for Technology Innovation du Humber College, qui disposait de la technologie d’impression 3D nécessaire. Pour boucler la boucle, Connie est retournée à Humber - où elle avait étudié le voyage et le tourisme 30 ans plus tôt - cette fois pour améliorer sa qualité de vie grâce à l’innovation.
Une solution sur mesure : des attelles imprimées en 3D
En trois mois, l’équipe pluridisciplinaire du Humber a créé des prototypes d’attelles imprimées en 3D confortables et fonctionnelles. Les membres de l’équipe se sont montrés enthousiastes et déterminés à trouver une solution pour Connie, en peaufinant et en ajustant les attelles jusqu’à ce qu’elles soient parfaites. Les nouvelles attelles ont aidé et transformé la vie quotidienne de Connie, en soulageant la pression dans ses mains et en leur permettant de se détendre et de fonctionner avec davantage de facilité. Connie les utilise désormais tous les soirs et pour un large éventail d’activités, comme faire ses courses ou couper des légumes pour cuisiner.
Grâce aux attelles personnalisées créées dans le cadre de cette collaboration entre le Humber College et la Société de l’arthrite du Canada, la qualité de vie de Connie s’est améliorée et elle peut désormais s’épanouir comme elle ne l’aurait jamais imaginé.
« Mais c’est plus qu’une chose qui aide - c’est une combinaison de facteurs qui crée une formule unique de succès », explique-t-elle. Elle s’alimente sainement, reste active en pratiquant diverses activités physiques et adopte une approche holistique du bien-être. « Pour moi, il s’agit de la santé, de la nutrition et de tout ce qu’elles englobent. C’est travailler avec le PRIA et la Société de l’arthrite du Canada, intégrer la médecine orientale et occidentale dans une approche équilibrée, et accueillir la technologie. Il s’agit d’utiliser les incroyables ressources existantes, d’apprendre les uns des autres et de s’entraider. »
En réfléchissant à son parcours, Connie transmet un puissant message d’espoir : « Il y a eu des moments de désespoir où je me suis sentie découragée, déprimée et le cœur brisé parce que je ne pouvais plus participer aux activités que j’aimais. Même lorsque j’essayais, je n’y parvenais pas, ce qui était très éprouvant pour moi. Mais j’ai toujours cru qu’il fallait rester positive, persévérer et ne jamais abandonner. S’il y a quelque chose que vous ne pouvez pas faire, concentrez-vous sur ce que vous pouvez faire. On dit qu’on ne vit qu’une fois, mais en réalité, on meurt une fois et on vit chaque jour. Alors pourquoi ne pas vivre pleinement et au mieux de ses capacités? Faites ce que vous pouvez pour vous aider à vous sentir mieux maintenant... pas demain, mais maintenant. Foncez! »