Histoires

Mener la partie contre l’arthrite

Michel Lacroix commentant à un match

En ce temps de pandémie, de nombreuses choses que nous tenions pour acquises nous ont manquées. Les grandes réunions familiales, les spectacles ou la majorité des événements sportifs étant annulés, nous sommes dans l’obligation de trouver une nouvelle « normalité ». C’est exactement ce que vit Michel Lacroix, le célèbre annonceur maison des Canadiens de Montréal.

« C’est difficile et ça me manque, c’est certain. Il y a quelque chose de tellement spécial à accueillir et dynamiser une foule de 21 000 personnes. Animer dans un amphithéâtre vide est très différent ».

Il va sans dire que l’arrêt des activités de la LNH au début de la pandémie avait considérablement réduit la charge de travail de l’homme dont le timbre de voix unique sait faire vibrer le Centre Bell.

L’homme de 67 ans avait donc profité de ce hiatus pour répondre aux demandes spéciales des partisans du Tricolore, en leur concoctant des vidéos sur Twitter. Depuis son domicile, en pleine période de confinement, il leur a décerné la première étoile d’un match fictif ou annoncé leur nom comme s’ils avaient marqué un important but de séries éliminatoires, aidé de leur joueur favori.

« J’ai reçu des milliers de demandes, provenant d’ici et de l’international. Ça m’a tenu très occupé, mais j’ai tenté de répondre à toutes ces requêtes. »

Cette volonté de fer et ce désir d’accomplir des tâches dans l’adversité ne sont pas étranges à celui qui anime aussi les activités du golf professionnel et les Jeux olympiques, au Réseau des sports.

En fait, ce que peu de gens savent, c’est que Michel souffre d’arthrite psoriasique depuis plusieurs années. Son dicton face à la maladie ? « Bite on it ».

Traduction libre : on serre les dents et on fonce.

Les années d’expérience avec la maladie lui ont appris à visualiser son travail comme un marathon, non pas un sprint.

« Lors des Jeux olympiques, nous avons parfois des journées de tournage de 12 à 14 heures, et nous devons recommencer le lendemain, et ainsi de suite. Pour toute personne en pleine santé, c’est déjà très exigeant. Je fais attention de ne pas brûler mes réserves d’énergie trop tôt. Il m’arrive fréquemment d’avoir une main crispée en plein tournage. Je reste concentré et je compose avec la douleur. Drôlement, ce qui me passe par la tête dans ces moments, c’est que j’espère que ça ne se voit pas à l’écran ! »

Diagnostic — médication — équipe soignante : un trio gagnant

Sa médication lui permet de bien contrôler la maladie et ses symptômes. M. Lacroix n’a que de bons mots pour son équipe soignante avec qui il se sent en grande confiance. Il a aussi eu la chance de consulter le Dr Mulder, le médecin officiel du bleu-blanc-rouge, dès l’apparition de ses premiers symptômes.

« J’ai dû changer certaines habitudes pour continuer de faire ce que j’aime. En grand amateur de golf, je jouais et marchais des parcours de 27 trous à outrance. Depuis, je m’en tiens à des 18 trous seulement, mais j’en fais un point de les faire à pied. Mon pointage en a par contre pris un coup! »

Se tourner vers la Société de l’arthrite

Le climat actuel occasionne beaucoup de questionnement chez les personnes immunodéprimées comme lui. Pour s’y retrouver, il a participé à un webinaire de la Société de l’arthrite sur la COVID-19, offert au printemps.

“C’était une belle exécution qui tombait à point. J’y ai trouvé beaucoup d’information pertinente alors que j’avais beaucoup de questions”.

Il a tant aimé l’expérience, qu’il a généreusement accepté d’animer quelques éditions subséquentes, offrant bénévolement ses talents exceptionnels d’animateur à la Société de l’arthrite.

Merci à vous Michel de vous tourner vers nous pour vos besoins en information fiable, et de joindre votre voix à la nôtre !

Aujourd’hui, c’est à notre tour de vous décerner la première étoile.