Lucie Desaulniers fait partie des milliers de Québécois déclarés positifs à la COVID‑19. Bien que ce diagnostic ait engendré beaucoup de peur et d’incertitude, cette annonce a créé moins de remous dans la vie de cette résidente de Shawinigan que son diagnostic de polyarthrite rhumatoïde.
Lucie consulte des médecins au sujet de sa douleur depuis l’âge de 20 ans. On lui a prescrit des anti-inflammatoires, sans qu’elle connaisse son diagnostic, ou qu’elle sache ce qui l’affligeait. Ce n’est que plusieurs années plus tard que la polyarthrite rhumatoïde entra officiellement dans sa vie.
« Le diagnostic est tombé, comme un immense tremblement de terre. Tout s’est écroulé autour de moi. »
Cette femme à l’âme créatrice ne laisse pas sa maladie l’empêcher de vivre. Alors, malgré la détresse psychologique du début et les difficultés à trouver l’approche gagnante pour son traitement, Lucie reste positive.
« Avec une bonne alimentation et de l’activité physique, j’ai appris à respecter mon corps et ses limites et, par le fait même, à diminuer les poussées et la douleur. »
La musique joue aussi un rôle très important dans son bien-être.
« J’adorais regarder mon oncle Normand jouer de la guitare. Ça me fascinait tellement! »
L’attrait pour la musique l’a amené à essayer divers instruments et elle s’est pleinement épanouie lorsqu’elle a reçu une guitare basse en cadeau. Depuis, Lucie suit des cours et adore apprendre et jouer de cet instrument. Heureusement, la douleur ne lui cause pas trop de difficulté à jouer.
Lucie a un autre truc dans son chapeau : la méditation de la pleine conscience qui lui permet de porter une attention toute particulière à son corps, aux sensations qu’elle éprouve, à ses pensées et à ses émotions, et ce, à chaque instant.
Mais revenons sur la COVID‑19… Malgré les craintes du début, Lucie ne s’est pas inquiétée outre mesure du virus jusqu’à ce qu’elle l’attrape elle-même à l’automne 2020. Il faut dire qu’elle a eu de la chance : les symptômes ont été somme toute légers et semblables à ceux d’une grippe avec de la congestion, des douleurs musculaires, de la toux, de la fatigue et quelques problèmes intestinaux.
Son rhumatologue l’a avisé de cesser de prendre ses immunosuppresseurs pendant deux semaines et de s’isoler pendant 28 jours parce qu’elle est atteinte de polyarthrite rhumatoïde. En fait, cette longue quarantaine sans pouvoir aller marcher ou faire ses emplettes a été son plus grand désagrément et sa plus grande frustration.
En arrêt de travail forcé temporaire en raison des circonstances, Lucie en a profité pour lire, s’asseoir au soleil (pendant une petite période de canicule automnale!) et se reposer. De plus, elle a saisi cette occasion pour changer d’emploi en passant une entrevue par visioconférence. Quelques semaines plus tard, elle était ravie d’occuper un poste plus épanouissant et moins demandant physiquement.
Malgré la pandémie et les aléas de sa maladie, Lucie conserve son équilibre. Il lui reste bien des rêves à réaliser, comme conduire une motoneige, ouvrir son propre resto-café ou encore vivre en Arizona pour profiter du climat chaud et sec, mais heureusement, elle a évité le pire de la pandémie et la musique est toujours là pour lui réchauffer le cœur et l’esprit.
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