Gérer l’arthrite

Prendre en charge la goutte

Un homme d'age moyen, souriant se promenant dans la nature

Votre plan en quatre étapes pour gérer la goutte

« La goutte est parmi les formes d’arthrite inflammatoire les plus répandues et les moins bien gérées, et la seule forme qui peut être guérie avec un traitement adéquat », dit le Dr Paul MacMullan, rhumatologue et professeur adjoint d’enseignement clinique à l’Institut McCaig pour la santé des os et des articulations de l’Université de Calgary. Voici quelques mesures à prendre si vous êtes atteint de cette maladie.

Surveillez ce que vous buvez

Votre fournisseur de soins de santé vous demandera sûrement de limiter votre consommation d’alcool, tout particulièrement le vin et la bière, en vous en tenant à un verre par jour pour les femmes et deux pour les hommes. Selon le Dr MacMullan, il est tout aussi important, voire plus de limiter sa consommation de boissons sucrées comme les boissons gazeuses et les boissons énergisantes. « Les boissons sucrées à base de sirop de maïs et à haute teneur en fructose sont les pires [pour les personnes atteintes de goutte]. » Rester hydraté en buvant de l’eau est aussi très important. « La goutte est causée par des cristaux d’acide urique, et vous êtes plus susceptible de les développer si vous ne vous hydratez pas bien, explique-t-il. Ces dépôts de cristaux s’accumulent tant à l’intérieur des articulations qu’autour de celles-ci, déclenchant ainsi une réaction inflammatoire. »

Choisissez vos aliments judicieusement

Les fournisseurs de soins de santé recommandent souvent de limiter ou d’éviter les aliments à forte teneur en purines, car ils peuvent faire grimper le taux d’acide urique. Les aliments riches en purines comprennent la viande rouge, les abats comme le foie, les poissons gras comme les sardines et le maquereau, les fruits de mer, et les aliments qui contiennent du sirop de maïs, comme les sauces barbecue. Parmi les aliments qui pourraient contribuer à réduire le risque d’une crise de goutte, on retrouve les cerises acides, les produits laitiers faibles en gras, la vitamine C (500 mg par jour) et le café (prenez du décaféiné si vous en buvez plus de deux tasses par jour).

Bougez

« Nous ne prescrivons pas assez l’exercice. [C’est comme prendre] une pilule qui réduit la pression artérielle, qui améliore le métabolisme d’insuline, qui prolonge l’espérance de vie, qui fait perdre du poids et qui améliore l’humeur », explique le Dr MacMullan, qui recommande un minimum de 30 minutes d’activité physique par jour. Pourquoi l’exercice aide-t-il à gérer la goutte? Parce qu’il aide à combattre d’autres maladies. « Nous savons que le diabète et l’hypertension sont associés au développement de la goutte ainsi qu’à l’aggravation de cette maladie. », dit-il. Il ajoute que l’exercice favorise l’excrétion d’acide urique. L’exercice contribue en outre à la gestion du poids, et le surpoids est un facteur lié à un risque accru de goutte.

Portez attention à votre médication

Les changements que vous apporterez à votre style de vie sont importants, mais la collaboration étroite avec votre fournisseur de soins de santé dans la recherche d’une médication adéquate est non négligeable. L’allopurinol est un traitement courant, car il arrête la production d’acide urique. Cependant, si vous êtes d’origine thaïlandaise, coréenne ou chinoise, vous êtes plus susceptible de présenter une hypersensibilité à ce médicament. Votre médecin devrait vous demander d’effectuer un test de dépistage et il pourrait vous prescrire un autre médicament, le cas échéant. Le Dr MacMullan prévient qu’il y a un risque élevé d’une crise de goutte au début du traitement, ce qui peut amener certaines personnes à arrêter de prendre le médicament. Il est important d’en parler avec votre médecin, car il pourrait vous recommander la prise d’un médicament supplémentaire appelé colchicine. En outre, votre médecin pourrait vous prescrire une injection de corticostéroïde pour soulager vos articulations enflées ou endolories. Enfin, il pourrait vous suggérer de prendre un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) comme le naproxène, si vous n’êtes pas atteint d’une maladie du rein, du diabète ou d’hypertension. (Ces médicaments peuvent être contre-indiqués en présence de l’une de ces maladies.) 

La gestion de la goutte est l’affaire d’une vie, mais c’est réalisable, et les efforts déployés pour réduire le nombre de crises en valent la peine! Consultez la section Les types d’arthrite pour en apprendre davantage sur la goutte.