L’approche d’une jeune femme en matière de nutrition et de prise en charge de la PR
Un diagnostic d’arthrite peut changer une vie. Il y a quelques années, Kia Peters a connu sa première crise de polyarthrite rhumatoïde (PR) juste avant son 24e anniversaire de naissance. Face à la douleur aiguë, à la fatigue écrasante et aux effets secondaires des médicaments, elle se reconnaissait à peine. Après avoir pris un congé de maladie de ses études supérieures et avoir enfin trouvé un équilibre entre les médicaments et les soins personnels, elle est heureuse d’être revenue sur la bonne voie, et de réorienter ses études. Changer mon alimentation et porter attention aux effets des aliments sur mon corps a été parmi les mesures qui m’ont aidée à gérer ma poussée. Je suis devenue tellement passionnée par cette question que j’ai changé de cheminement de carrière », dit-elle. Aujourd’hui, elle étudie en sciences de l’alimentation et de la nutrition avec une spécialisation en nutrition et diététique. Elle aspire à devenir diététiste pour les personnes atteintes de maladies auto-immunes et inflammatoires. Examinons de plus près son parcours vers le bien-être.
Elle s’est renseignée
Dans les jours suivant son diagnostic, Kia a souffert de douleurs à l’estomac et d’indigestion à cause de ses médicaments. « J’ai faillé développer une mauvaise relation avec la nourriture parce que je me sentais tellement malade que je ne voulais pas m’en approcher », se souvient-elle. C’est alors qu’elle a commencé à faire des recherches sur la nutrition. « Je me suis toujours intéressée à la nutrition en raison de mes ascendances autochtones. Je suis membre de la Première Nation de Caldwell et nous avons toujours considéré les aliments comme des médicaments, alors c’est un domaine qui s’aligne vraiment avec mes croyances. » Dans ses recherches en ligne, elle a découvert beaucoup de choses sur les aliments qui sont liés à la prévention de l’inflammation. « J’ai commencé à introduire de nouveaux aliments et j’ai constaté que mes symptômes s’amélioraient. Il s’agissait moins d’éliminer des aliments que d’en ajouter. » Elle affirme avoir beaucoup consulté le site Web de la Société de l’arthrite parce qu’elle savait qu’il s’agissait d’information fiable. Kia a également utilisé ses compétences en pensée critique, qu’elle avait développées en tant qu’étudiante diplômée, pour parcourir des articles de recherche fondés sur des preuves scientifiques.
Elle mange plus de légumes
Kia s’assure d’inclure un légume cuit à la vapeur ou rôti dans chacun de ses repas. Il s’agit le plus souvent de légumes à feuilles vertes et crucifères comme le brocoli. Au restaurant, elle commande des légumes à la vapeur ou de la salade plutôt que des frites.
Elle choisit des graisses saines
Kia utilise de l’huile d’avocat et d’olive dans ses recettes et elle ajoute souvent un avocat à son petit déjeuner.
Elle évite les collations transformées
Au lieu de barres de céréales et d’autres articles emballés, Kia fait ses propres collations, comme des muffins, en utilisant des farines de grains entiers et des huiles saines.
Elle privilégie les coupes de viande maigres
« Mon père chasse pour notre famille. Je ne consomme pas de viande rouge [d’élevage]. Je ne mange que du gibier sauvage, de la volaille, et du poisson que l’on attrape. Ce sont de méthodes d’alimentation traditionnelles : nous trouvons notre propre nourriture, nous la préparons en famille, puis nous la partageons. J’aime cette approche plus saine de l’alimentation qui est axée sur la collectivité. »
Elle mange les aliments qui sont en saison
Pour un maximum de fraîcheur et de saveur, Kia a tendance à choisir des aliments entiers qui sont en saison : des baies, des graines, des melons et des champignons au printemps et en été, et des pommes, des courges et des légumes racines à l’automne et à l’hiver. Elle sirote des thés de menthe poivrée et de cèdre toute l’année.
« En mettant en place une routine nutritionnelle appropriée, je suis pratiquement capable de faire tout ce que je faisais avant de tomber malade, dit Kia. J’ai tellement plus d’énergie. Je peux faire des journées complètes, faire du bénévolat, participer à des activités parascolaires et aller à l’école. Je peux faire de l’exercice sans avoir envie de dormir à 18 h! » Il lui arrive bien sûr de commettre des écarts. « Quand je ne suis pas ma routine ou que je ne respecte pas mon corps, j’ai tendance à me réveiller avec les chevilles enflées et j’ai plus de douleurs articulaires. Mon cerveau est un peu embrouillé. Il me faut alors quelques jours pour m’en remettre. »
Le parcours de Kia n’a pas été facile, mais elle apprécie le résultat. « Je savais que je devais trouver une façon de vivre avec l’arthrite et d’être à l’aise, heureuse et sûre de ma capacité de la gérer, explique-t-elle. Une lumière s’est allumée et je savais que je devais creuser et réfléchir à ce qui me tient à cœur. La famille, le bonheur et la santé sont importants pour moi, et ma santé a vraiment commencé à s’améliorer lorsque j’ai commencé à me concentrer sur ces aspects de ma vie. »