Gérer l’arthrite

Comprendre les chirurgies les plus courantes pour l’arthrite

Comprendre les chirurgies les plus courantes pour l’arthrite

Votre guide des interventions chirurgicales pour l’arthrite

De nombreuses personnes parviennent à prendre en charge leurs symptômes de l’arthrite grâce à l’exercice, à leur régime alimentaire et à leur traitement. Cependant, en raison des difficultés causées par la maladie, une intervention chirurgicale est parfois nécessaire pour soulager la douleur et améliorer la mobilité et la qualité de vie. Évidemment, la chirurgie peut être envisagée avec un mélange complexe d’inquiétude (« Combien de temps prendra mon rétablissement? Et si l’opération était inefficace? ») et d’anticipation (« J’ai tellement hâte d’avoir moins mal et de pouvoir mieux me déplacer! »). Il existe de nombreux types d’interventions chirurgicales pour traiter l’arthrite. Leur choix dépend souvent de votre âge, de votre degré de mobilité et de l’articulation atteinte. Lisez ce qui suit pour avoir un aperçu des opérations les plus courantes pour l’arthrite.

Remplacement articulaire total

Conçue pour les personnes atteintes d’une douleur articulaire aiguë, cette opération consiste à remplacer l’articulation naturelle endommagée par un implant fait de métal, de plastique, de céramique ou d’un mélange de ces matériaux. Cette intervention chirurgicale a fait ses preuves, c’est-à-dire qu’elle permet de réduire la douleur et d’augmenter la mobilité. Son principal inconvénient réside dans le fait que même si les implants durent au moins 20 ans, toutes les articulations finissent éventuellement par s’user. Il se pourrait par conséquent que vous ayez besoin d’une reprise chirurgicale pour remplacer l’articulation artificielle. Pour en savoir plus sur les deux types de remplacements articulaires totaux les plus courants, consultez les ressources de la Société de l’arthrite sur l’arthroplastie de la hanche et sur l’arthroplastie du genou. Un autre remplacement articulaire total est celui dit « à effraction minimale », dont les incisions sont courtes, et le temps de récupération, réduit. Cette opération s’accompagne toutefois d’un taux plus élevé de complications.

Reprise chirurgicale articulaire

En cas d’échec d’un remplacement articulaire, d’infection ou d’usure de l’implant, ce dernier peut être remplacé au moyen d’une reprise chirurgicale articulaire. Cette opération peut soulager la douleur et améliorer la force et la mobilité, mais on considère également qu’elle présente un risque accru de complications en raison de la façon dont le chirurgien a modifié les os pour effectuer le remplacement articulaire d’origine. Une greffe osseuse (grâce à un fragment osseux prélevé sur une autre partie du corps) pourrait être nécessaire.

Arthroplastie partielle du genou ou de la hanche

Lors de cette opération également appelée « reconstitution de la surface articulaire », le médecin se sert d’un implant pour remplacer seulement l’une des trois parties (ou compartiments) du genou, permettant ainsi de soulager la douleur et d’augmenter la mobilité au quotidien. Cette intervention est davantage recommandée aux personnes âgées peu actives dont un seul des compartiments du genou est affecté par l’arthrite. Si cette opération est pratiquée sur l’articulation de la hanche, on remplace alors la cavité de l’articulation, et la tête de celle-ci (qui s’emboîte dans la cavité) est refaçonnée et recouverte d’une prothèse. L’arthroplastie partielle de la hanche est particulièrement recommandée aux hommes de moins de 60 ans, surtout s’ils occupent un emploi physiquement exigeant, car cette opération permet de continuer à pratiquer des activités à impact élevé. Le taux accru de complications est un inconvénient du remplacement partiel, tant de la hanche que du genou.

Arthroscopie

On utilise cette technique surtout chez les personnes actives de moins de 40 ans. À l’aide de petites incisions et d’une caméra miniature, un chirurgien répare ou retire le cartilage endommagé ou répare les tissus mous qui entourent l’articulation. Bien que cette approche permette souvent de réduire la douleur et d’améliorer l’amplitude des mouvements, elle ne peut pas prévenir la détérioration de l’articulation.

Ostéotomie

Pour pratiquer cette opération spécialisée, un chirurgien sectionne et enlève un os ou ajoute de la matière osseuse près d’une articulation endommagée en vue de déplacer le poids dans une région affectée par l’arthrite ou de corriger un mauvais alignement. Cette intervention peut permettre de retarder un remplacement articulaire, c’est pourquoi elle est surtout utilisée chez les patients de 30 ans ou moins.

Arthrodèse

Lors de cette procédure aussi appelée fusion, le chirurgien se sert d’équipement comme des broches, des tiges ou des plaques pour relier au moins deux articulations, créant ainsi une seule articulation continue. Avec le temps, les os fusionnent, maintenant ainsi l’articulation en place. Cette opération est pratiquée sur la colonne vertébrale, les doigts, les poignets, les chevilles ou les pouces de patients atteints d’une arthrose ou d’une arthrite inflammatoire ayant causé de graves lésions articulaires. L’articulation ainsi fusionnée est forte – suffisamment pour supporter des activités à impact élevé – et dure normalement toute la vie. La fusion réduit toutefois la flexibilité et l’amplitude des mouvements. Elle peut également ajouter de la pression sur les articulations environnantes, pouvant alors causer de l’arthrite dans celles-ci.

Synovectomie

On appelle synoviale la membrane qui recouvre les articulations. Si l’arthrite inflammatoire la rend enflammée ou trop grosse, le cartilage et les articulations s’en voient endommagés. Un chirurgien peut alors enlever la membrane affectée en pratiquant une arthroscopie ou une chirurgie effractive. L’objectif est d’améliorer le fonctionnement et de diminuer la douleur, mais ces résultats sont temporaires. Cette procédure peut également limiter l’amplitude des mouvements.

Il peut être intimidant d’envisager une intervention chirurgicale, mais il s’agit parfois de la meilleure option pour améliorer votre qualité de vie. Parlez avec votre équipe soignante pour bien comprendre les avantages et les inconvénients et pour déterminer si la chirurgie est une option qui vous convient.

Pour plus d’information, visitez la section Chirurgie du site Web de la Société de l’arthrite.