Les 10 principales percées de la recherche en 2019

Des progrès de la recherche en 2019 qui sont en train de transformer l’avenir de l’arthrite.

Grâce à la générosité et à la vision de nos donateurs, la Société de l’arthrite du Canada est le plus important organisme de bienfaisance qui suscite de nouvelles idées et carrières en recherche sur l’arthrite au Canada. Ce soutien essentiel permet à des esprits innovateurs de répondre aux questions les plus pressantes sur les diverses formes de la maladie. Qu’ils travaillent en laboratoire, en clinique ou dans la communauté, les chercheurs transforment le soutien financier des donateurs en découvertes qui améliorent les soins pour les personnes arthritiques maintenant et ouvrent les portes à de nouveaux traitements, dont des traitements curatifs, pour demain. Voici certaines des nombreuses percées que vous avez rendues possibles en 2019.

Avancées dans l’administration de médicaments pour l’arthrose
(Recherche préférée des consommateurs)

Photograpie de Franck BeierFrank Beier en collaboration avec Elizabeth Gillies, Université Western

La découverte : Alors que de nombreux scientifiques travaillent à développer de nouveaux traitements pour l’arthrose, les médicaments qui circulent dans tout le corps ont souvent des effets secondaires indésirables. Pour aider à résoudre ce problème, les chercheurs ont mis au point un nouveau mode d’administration d’un médicament anti-inflammatoire en le convertissant en minuscules particules qui pourraient être injectées directement dans l’articulation.

L’avenir : À la suite de travaux plus poussés, ce système novateur de libération de médicaments pourrait être utilisé pour administrer des traitements novateurs et existants de l’arthrose directement dans l’articulation afin de réduire au minimum les effets secondaires et de maximiser les bienfaits.

Une thérapie cellulaire innovatrice contre l’arthrose

Photographie de Sowmya ViswanathanSowmya Viswanathan, Réseau universitaire de santé

La découverte : Les traitements qui limitent les répercussions de l’arthrose sont peu nombreux. La clé pourrait résider dans les thérapies cellulaires, mais il n’a pas encore été prouvé qu’elles sont sécuritaires et efficaces. Le premier essai clinique canadien d’une thérapie cellulaire innovatrice pour traiter l’arthrose du genou en stade avancé a révélé que celle-ci pourrait être une approche sécuritaire pour réduire la douleur aux articulations et améliorer la fonction, probablement en luttant contre l’inflammation.

L’avenir : Cette découverte révolutionnaire jette les bases d’essais cliniques de plus grande envergure qui permettront de mettre au point de nouveaux traitements. En réduisant l’inflammation et la douleur articulaires, tout en permettant aux gens de retrouver leur mobilité et leur qualité de vie au moyen d’une seule injection de cellules, on pourrait permettre aux personnes souffrant d’arthrose du genou de retrouver la vie que la maladie les empêche de vivre.

Préférences des patients métis et des Premières Nations pour la prise en charge de l’arthrite rhumatoïde

Photographie de Glen HazlewoodDr Glen Hazlewood, Université de Calgary

La découverte : La polyarthrite rhumatoïde (PR) est plus fréquente chez les Premières Nations et les Métis que chez les non-Autochtones. Cependant, on en sait peu sur les préférences des patients autochtones en matière de gestion de la PR. Les chercheurs ont constaté que les patients métis et des Premières Nations qui sont traités pour la PR dans les cliniques de rhumatologie du sud de l’Alberta acceptent une approche holistique pour gérer les aspects physiques, mentaux, émotionnels et spirituels de la vie avec la PR. Leurs préférences en matière de médicaments étaient également influencées par des facteurs cliniques, familiaux et sociétaux.

L’avenir : Ces renseignements aideront les fournisseurs de soins de santé à établir, avec leurs patients métis et des Premières Nations, des relations basées sur la confiance et une communication efficace. On s’attend à ce que cela encourage la prise de décisions partagée dans un environnement culturellement non menaçant afin d’améliorer le traitement de la PR au sein de cette population.

La prévention d’une complication de la sclérodermie qui présente un danger pour la vie

Photographie de Sabrina Hoa, Marie Hudson and Sasha BernatskyDre Sabrina Hoa, Hôpital général juif — Institut Lady Davis
(Superviseures : Dres Marie Hudson et Sasha Bernatsky)

La découverte : La sclérodermie (parfois appelée sclérose systémique) est une maladie auto-immune rare où des tissus cicatriciels rigides s’accumulent dans la peau et parfois dans d’autres organes. Si les poumons sont affectés, les gens peuvent développer une complication potentiellement mortelle appelée maladie pulmonaire interstitielle (MPI). Les chercheurs ont découvert que les médicaments qui inhibent le système immunitaire des personnes atteintes d’une MPI légère aident à préserver la fonction pulmonaire et à prévenir la progression de la MPI.

L’avenir : Cela laisse entrevoir une possibilité prometteuse pour le traitement précoce de la MPI lorsque celle-ci est légère, afin d’empêcher qu’elle mette la vie en danger. À la suite d’études plus poussées, cette approche de traitement pourrait sauver la vie de personnes atteintes de la sclérodermie.

La vitamine D et la polyarthrite rhumatoïde

Photographie de Vidyanand Anaparti, Hani El-Gabalawy and Neeloffer MookherjeeVidyanand Anaparti, Université du Manitoba
(Superviseurs : Dr Hani El-Gabalawy et Neeloffer Mookherjee)

La découverte : Les membres des Premières Nations présentent des taux élevés de polyarthrite rhumatoïde (PR), mais on ne sait pas pourquoi. Étonnamment, les chercheurs ont constaté que le taux de vitamine D dans le sérum sanguin augmentait chez un petit groupe de membres des Premières Nations présentant un risque élevé de PR à mesure qu’ils commençaient à présenter des symptômes cliniques de la maladie.

L’avenir : Cette recherche fournit des indices précoces sur un nouveau domaine d’investigation : le rôle que la vitamine D pourrait jouer dans le développement de la PR au sein de cette population.

La technologie portable pour mesurer la fonction du genou avant une arthroplastie

Photographie de Matthew TeeterMatthew Teeter, Lawson Health Research Institute

La découverte : Les capteurs portables pourraient être l’avenir de l’évaluation préopératoire des personnes souffrant d’arthrite qui se préparent à une chirurgie de remplacement du genou. Les chercheurs ont découvert que la combinaison de capteurs portables pour suivre le mouvement du genou et d’une forme d’intelligence artificielle appelée apprentissage automatique pourrait être utilisée durant les rendez-vous avant et après l’opération pour déterminer dans quelle mesure une personne est susceptible de bénéficier d’une amélioration de sa fonction.

L’avenir : Avec des développements ultérieurs, cette technologie pourrait être utilisée pour aider les patients à gérer leurs attentes et pour façonner leurs plans de rétablissement et de réadaptation postopératoires.

L’intelligence artificielle pour guider le traitement de l’arthrite juvénile

Photographie de Simon Eng and Rae YeungSimon Eng, Hôpital pour enfants de Toronto
(Superviseure : Dre Rae Yeung)

La découverte : Certains enfants souffrent de formes d’arthrite légères, tandis que d’autres peuvent subir des effets dévastateurs qui perdurent, même à l’âge adulte. Il est difficile de prédire quels enfants pourraient être en mesure d’éviter des traitements et des effets secondaires inutiles. Les chercheurs ont découvert un algorithme utilisant l’intelligence artificielle qui peut prédire comment l’arthrite juvénile évoluera.

L’avenir : Cette nouvelle approche façonnera la pratique clinique et orientera les décisions relatives à des traitements personnalisés qui garderont les enfants atteints d’arthrite en bonne santé.

La dépression et l’anxiété liées au lupus

Photographie de Zahi ToumaDr Zahi Touma, Réseau universitaire de santé

La découverte : Le lupus, ou le lupus érythémateux disséminé (DEL), est une maladie inflammatoire grave qui peut toucher les articulations et plusieurs organes, notamment le système nerveux. Cela peut entraîner plusieurs troubles de l’humeur qui, souvent, ne sont pas diagnostiqués. Les chercheurs ont découvert que de simples questionnaires pouvaient être utiles pour identifier les patients atteints de lupus qui sont susceptibles de souffrir de dépression ou d’anxiété. Ils ont aussi constaté que jusqu’à la moitié des patients atteints de lupus étaient aux prises avec ces troubles.

L’avenir : Attirer l’attention sur la prévalence élevée de la dépression et de l’anxiété chez les personnes atteintes de lupus et offrir des outils fiables pour aider les fournisseurs de soins de santé à dépister ces troubles peut aider à faire en sorte que les patients reçoivent, en temps opportun, les soins psychiatriques et le soutien dont ils ont besoin.

Premiers changements articulaires dans les cas d’arthrose découlant d’une blessure

Photographie de Seven BoydSteven Boyd, Université de Calgary

La découverte : La déchirure du ligament croisé antérieur (LCA) du genou est une blessure sportive courante qui augmente le risque de développer l’arthrose du genou. De façon plus détaillée que jamais, les chercheurs ont pu utiliser l’imagerie médicale avancée pour visualiser certains des premiers changements aux os de l’articulation du genou après une lésion au LCA.

L’avenir : Sachant que l’os est perdu ou endommagé dans l’articulation blessée dans les mois immédiatement après une déchirure du LCA, les efforts pour réhabiliter l’articulation devraient commencer rapidement après la blessure pour prévenir l’apparition future d’arthrose.

Les délais d’attente pour un traitement multidisciplinaire de la douleur

Photographie de Dimon Deslauriers and Kadija PerreaultSimon Deslauriers, Université Laval
(Superviseure : Kadija Perreault)

La découverte : Les personnes atteintes d’arthrite peuvent recevoir des services complets de gestion de la douleur dans des cliniques de la douleur, où plusieurs fournisseurs de soins de santé fournissent des soins coordonnés pour traiter la douleur chronique. Les services des cliniques de la douleur peuvent améliorer la qualité de vie des patients, mais les temps d’attentes sont souvent longs. Les chercheurs ont constaté qu’environ le tiers des personnes souffrant d’arthrite au Québec qui voulaient un suivi dans un centre de traitement multidisciplinaire de la douleur ont attendu plus de six mois avant leur premier rendez-vous.

L’avenir : Cette recherche met en évidence une lacune dans l’accès à des soins opportuns et efficaces, et identifie plusieurs obstacles à surmonter pour améliorer l’accès à des services de gestion de la douleur.

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