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Assez, c’est assez

Annie Lévesque ne peut plus se taire.  Elle a décidé d’unir sa voix aux 4 000 Canadiens qui ont, jusqu’à maintenant, demandé aux gouvernementx tant provincial que national de trouver des solutions aux retards en arthroplastie.   

En mars 2020, au tout début de la pandémie, le médecin d’Annie lui annonçait qu’elle devait subir une arthroplastie des deux hanches. « Quand j’ai appris les délais d’attente d’un an au départ pour ma chirurgie, j’étais très surprise et un peu découragée. » Depuis, les retards pour les arthroplasties s’accumulent, conséquences de la fermeture temporaire des salles d’opération. Il est donc possible que l’attente se prolonge d’un ou deux ans supplémentaires avant qu’Annie puisse obtenir le remplacement de ses hanches.  

Annie LévesquePour Annie, 42 ans, les répercussions de ces retards sont importants. Tout d’abord, l’impact financier est prédominant, car les coûts liés au soulagement la douleur, aux traitements, aux médicaments, à l’aide pour les tâches et à l’adaptation pour faciliter le quotidien s’additionnent. De plus, les revenus sont moins élevés puisqu’un poste à temps plein n’est plus possible pour elle. Enfin, cette attente forcée l’oblige à déployer plus d’efforts à doser son énergie quotidienne afin d’éviter la fatigue chronique. « C’est comme marcher sur un fil, l’équilibre est primordial ».

Ces délais et l’inquiétude qui les accompagne ne sont pas les premiers obstacles auxquels Annie doit faire face.   Elle s’est en fait proclamée grande gagnante de la « Loto maladie ». Déjà atteinte d’une maladie génétique assez rare altérant les épiphyses et les vertèbres, la dysplasie spondylo-épiphysaire, Annie a reçu un diagnostic de lattice (une maladie de l’œil entraînant la dégénérescence de la rétine) à l’adolescence, a développé de l’arthrose aux hanches dès l’âge de 18 ans, et cerise sur le gâteau, s’est retrouvée avec de l’arthrite rhumatoïde à 32 ans.  

Ouf direz-vous ! Tout cela ne l’a pas empêchée de vivre une vie pleine et entière, de faire études universitaires en administration, de trouver un compagnon « en or » comme elle le dit si bien, de mettre au monde deux beaux enfants et de faire carrière.  

Au travail, les responsabilités se sont rapidement multipliées et elle a tenté de prouver qu’elle était « normale » jusqu’à s’en épuiser. À 39 ans, elle a fait une dépression où elle a revu l’ensemble de ses priorités en tenant compte, pour la première fois, des maladies avec lesquelles elle vivait.  

Depuis, il est important pour elle de rester maître de son corps en demeurant active et elle respecte ses limites. Annie a remarqué que le stress et les douleurs ne font pas bon ménage. « Ça demande de l’entraînement et je vous assure qu’avec de la persévérance ça fonctionne ! » Le yoga et la méditation l’aident grandement à atteindre cet objectif.  

La jeune mère était en invalidité permanente en attendant son arthroplastie, mais elle a tout de même décidé de retourner au travail à temps partiel pour maintenir un équilibre. Elle s’efforce de conserver une hygiène de vie et de canaliser ses énergies au bon endroit en attendant son arthroplastie.  

C’est ainsi qu’Annie a décidé de prendre publiquement la parole sur la situation des retards en arthroplastie, à la suite d’un webinaire sur ce sujet offert par la Société de l’arthrite en mai 2020. « C’est une situation désastreuse et j’aimerais que le gouvernement entende le message pour permettre la reprise des chirurgies de remplacement dès que possible, et ce à un rythme plus semblable à la normale. » (Voyez l’entrevue d’Annie Lévesque au Téléjournal 18 h Québec du 29 juin 2020.) 

Pour arrêter de subir et d’agir, passez à l’action comme Annie : visitez notre page Défense de la cause.  

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